jeudi 2 octobre 2008
...faire (ou faire faire !) le ménage.
Dans la série des petits métiers au Mexique il y a aussi le vendeur de balais, chiffons à poussière, plumeaux et têtes-de loups de toutes tailles, sans oublier les indispensables "balais espagnols".
Ici ça s'appelle des "trapeadores".
Les Mexicaines (ou leurs femmes de ménages/bonnes/muchachas) ne jurent que par ça. Pas la peine de leur proposer autre chose...
Personnellement je déteste. Je trouve le truc peu pratique, lourd comme un âne mort quand c'est mouillé, impossible à essorer correctement, ça oblige à se mouiller les mains et en plus ça finit toujours par laisser des poils partout!
Je préfère de loin le "balai-éponge" ou même, quitte à avoir les mains mouillées, le duo classique serpillière et lave-pont. Mais il faut bien reconnaitre que ces instruments européens sont assez peu adaptés aux grandes surfaces habitables et habitées du continent Nord-américain.
Au Mexique tout ménage commence par un balayage en règle. Et l'on se doit de balayer aussi devant sa porte...Le perron, la "cochera", le trottoir et jusqu'au caniveau doivent être balayés chaque jour. Donc tous les matins, à partir de 8h, vous pouvez voir une armée de femmes dans les rues en train de balayer. Dans mon quartier ce sont les bonnes qui le font et elles en profitent pour échanger ragots et potins.
Gare à vous si vous négligez cet aspect du ménage...Les voisins se chargeront de vous rappeler à l'ordre. Oui, c'est bien du vécu!
Quand tout a été bien balayé, on lave. A grandes eaux à l'extérieur et avec "trapeador" à l'intérieur. Pas question de laisser le sol humide sécher seul: il faut faire un deuxième passage, toujours au "trapeador" pour essuyer le sol et ainsi ne pas laisser de marques.
La poussière ne se fait pas avec des lingettes...comme chez ces fainéants de gringos ;-). Tout au chiffon de flanelle humide, autre élément indispensable à la ménagère mexicaine. Chez nous il doit bien y en avoir une dizaine, chacun ayant sa fonction propre. C'est la femme de ménage qui gère ça et j'espère seulement qu'elle ne se mélange pas trop les pinceaux entre les chiffons destinés aux toilettes et ceux au plan de travail de la cuisine...Quand j'ai besoin d'utiliser un chiffon je puise dans mon stock personnel et caché, parce que je ne suis pas au courant de son "code couleur". J'ai aussi mes propres pelle et balayette format français, étant beaucoup trop maladroite pour me servir correctement de la pelle à long manche que ma femme de ménage m'a réclamé et qui lui évite d'avoir à se baisser. Mais il me faut bien reconnaitre, qu'ici, j'ai la chance de ne pas avoir à me servir beaucoup de tous ces instruments... ;- )
Bonus: pour ceux que ça intéresserait une petite vidéo sur la fabrication (locale, les chinois n'ayant pas encore envahi le marché) des ces affreux "trapeadores" qui ont au moins l'avantage d'être très peu cher...
Ah ben ici la trapeadora s'appelle la moppe (au Québec) ou the mop (pour les anglo). Son utilisation est une question d'habitudes et puis on se mouille pas vraiment les mains puisque normalement ça va de pair avec le seau qui a une sorte de grille au dessus pour essorer. Ma mère, elle, n'utilisait que la serpillère avec la brosse (Argentine et France), mais au Canada j'ai pas vu ça.
RépondreSupprimerPar contre, je ne balais jamais l'aspirateur est bien plus pratique!
trapeadores le nom me fait penser à la corrida (Mexique oblige!!)Rien à voir je sais mais bon!! et trapeadores ou pas il est toujours plus agréable de faire faire le ménage que de le faire soi-même Olé!!
RépondreSupprimer@ noelia: c'est pas vraiment comme le mop: les franges sont beaucoup plus longues que celles des mops que je pouvais trouver aux US et il n'y a pas le seau spécial pour essorer...Non c'est juste un truc pas pratique ;-)
RépondreSupprimerJe suis d'accord pour l'aspirateur c'est beaucoup plus pratique mais dans l'autre maison la femme de ménage m'en a cassé deux en trois ans. Elle n'avait pas compris (malgré mes explications) que losqu'on était arrivé au bout du fil il ne fallait pas continuer à tirer...donc elle arrachait tout.
Ici comme il n'y a pas de moquette je n'ai pas jugé utile de déballer l'aspi: pas envie d'en racheter encore un!
@ alf01: je suis bien d'accord avec toi, ole!
ha ha t'as oublié de preciser comme vers 10h du matin ca sent les produits menagers dans toute la rue et jusqu'a chez toi meme si toi t'as rien fait.
RépondreSupprimerMoi j'ai jamais eu de muchacha (en avoir une c'est une idee a laquelle j'arrive pas a me faire),et biensur le menage est fait n'importe comment chez moi.Et jamais de ma vie mexicaine je n'ai lavé mon trottoir et je ne crois pas que je suis prete a le faire.deja nettoyer a peu pres chez moi...
et j'utilise le mop et le joli sceau qui va avec ,la trapeadora c'est trop dur :-)
Tu as raison pour l'odeur des produits dans la rue! C'est très typique du Mexique, un peu comme l'odeur sortant des sèche-linges est pour moi associée à la banlieue américaine.
RépondreSupprimerPour le trottoir, personne ne t'a jamais rien dit? Ca m'étonne, ils doivent être plus cool a Villahermosa. Ou alors c'est beaucoup moins poussièreux!
C'est marrant vous dites "trapeadora": moi mes femmes de ménages disent aussi bien "trapeador" que "trapeadora". J'ai cherché, les deux se disent et comme moi je trouve "trapeador" plus facile à prononcer que "trapeadora" c'est ce que j'ai décidé d'utiliser et dans cet article aussi. Mais bon, hein si vous êtes sûrs que c'est "trapeadora" je change ;-)
RépondreSupprimerpour l'eapgnol faut pas compter sur moi je suis nulle .En plus ce truc que j'utilise jamais je l'appelle jamais.
RépondreSupprimermais sergio dit que tu as raison c'est trapeador
moi j'ajoute tjs un a ou un o en esperant de faire espagol c'est tout.
pour le trottoir personne ne m'a jamais rien dit c'est vrai et c'etait pas franchement propre devant chez nous.je pense que c'est parceque nos voisins nous connaissaient,une c'etait une des profs a la fac de sergio et l'autre un ami d'un ami...
la ou on habite maintenant il y a un monsieur qui balaie dans la rue alors c'est plus propre(on habite en centre ville ,et pas dans une privada ).
et puis bon on a une super saison des pluies en ce moment ,on va pas y rajouter.
Pour moi tes trapeadores sont des "moppes" à très longs cheveux....
RépondreSupprimerAu Québec t'as pareil mais tu coupes un tiers des "rastas" et c'est assez long.
J'en ai enfin trouvé en Suisse et je les tords à la main moi-pour Noelia-,!
En fait le "trapeador" est un mop rasta! Tu m'as bien fait rire :-)
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