jeudi 25 février 2010

...tri très sélectif.

En janvier ma résidence a décidé de mettre en place le tri sélectif: ils nous l'ont annoncé et expliqué à grand renfort de lettres et dépliants explicatifs. Puis quelques jours avant le jour J des étudiants, recrutés pour l'occasion, ont fait du porte-à-porte pour demander si nous avions bien compris les dépliants, si nous avions des questions à poser et surtout si nous avions l'intention de participer...C'est à ce moment que nous avons compris que cela se ferait sur la base du volontariat.
Dock, toujours très pessimiste, a déclaré: "ça ne marchera...jamais". J'étais pour ma part beaucoup plus optimiste. Comment une telle démarche pouvait-elle échouer? On nous distribue une fois par semaine des sacs en plastiques (ceux qui sont biodégradables, quand même...) de tailles différentes qu'il suffit de remplir respectivement de plastique, verre et métal. Le mardi, jour de ramassage, vous sortez les sacs sur le trottoir et voilà! Pour le carton/papier vous n'avez qu'à utiliser un grand carton ou simplement, dans le cas de journaux, les lier ensemble. Rien de plus simple.
Mardi dernier je suis allée promener la chienne et j'en ai profité pour voir si ça marchait...Et bien je dois avouer que Dock avait probablement raison: il y avait des sacs devant à peine une maison sur 4. Comme tous les étrangers participent, cela veut dire que, grosso modo, à peine 20% des Mexicains de la résidence font l'effort de trier leurs déchets. Je trouve cela à la fois triste et énervant parce que c'est un quartier relativement privilégié, habité par des gens qui dans leur grande majorité ont fait des études supérieures. Donc s'ils ne le font pas ce n'est pas qu'ils n'ont pas compris, c'est juste qu'ils n'en ont rien à foutre, punto. Ou alors, et ce n'est pas mieux, ils ne s'occupent pas du tout de leurs ordures et n'ont pas pris le temps d'expliquer à leur bonne le principe du tri sélectif.
Je me demande combien de temps ça va durer mais je suis maintenant presque convaincue que dans moins de 6 mois nous apprendrons que le projet a été abandonné...

mercredi 24 février 2010

...5 ans.

Mon blog est maintenant un vieux...de la vieille ;-)

Je n'en reviens toujours pas d'avoir tenu si longtemps. Il faut croire que j'aime ça...

Pour fêter ses 5 ans je vous propose de relire un article par an:

2005, 2006, 2007, 2008, et un petit coup de tequila pour 2009.

dimanche 21 février 2010

jeudi 18 février 2010

...2.9.

C'est, d'après une étude récente, le nombre moyen de livres lus chaque année par un(e) Mexicain(e). C'est vraiment très peu. A titre de comparaison en France c'est de l'ordre de 11. Et un tiers des Mexicains interrogés a avoué n'avoir pas lu un seul livre lors des 12 derniers mois... Bien sûr le niveau de développement, d'éducation moyenne etc etc ne sont pas comparables (ne pas oublier que 10% de la population adulte est analphabète) mais ces chiffres ne font que confirmer ce dont je me doutais déjà: les Mexicains ne lisent pas. D'abord (et c'est probablement à la fois une cause et une conséquence) les livres sont chers. Je comprends bien que pour beaucoup ce soit un luxe. Mais il y a très peu de bibliothèques (à Aguascalientes je n'en connais qu'une même si j'imagine qu'il en a plus...). Rien à voir avec le nombre de bibliothèques que l'on pouvait trouver à Plano, Texas.

Dans les écoles il n'y a pas non plus de bibliothèques dignes de ce nom comme on pouvait en trouver une dans l'école de mes enfants au Texas. Et pour encourager le goût de la lecture en général on impose aux élèves de faire des résumés de lecture... Tapés, illustrés et reliés. C., avant de retourner aux Etats-Unis, associait la lecture à cette forme de punition. Et n'a vraiment commencé à aimer lire que lorsqu' elle a eu accès à des centaines de livres parmi lesquels elle pouvait choisir celui qui lui plaisait, dans la langue qu'elle souhaitait (anglais ou espagnol), le lire dans le temps qui lui convenait, ne pas le finir s'il la barbait et éventuellement gagner une gomme ou autre petit cadeau en répondant au questionnaire facultatif proposé par la bibliothèque de son école... Entre la carotte et le bâton elle a vite choisi... Mais ici ils en sont restés au bâton. E' qui lui n'a connu que la lecture à la mexicaine n'aime pas beaucoup lire. Et je suis presque certaine que les adultes mexicains ne lisent pas à cause, entre autres, des souvenirs pénibles de lectures scolaires imposées.
En plus il y a peu de librairies dignes de ce nom: jusqu'à il y a 2 ans il n'y en avait même pas du tout à Aguascalientes. Depuis s'en est ouvert une mais j'ai du mal à comprendre comment elle peut fonctionner: les livres y sont tous vendus sous plastique et très souvent il n'y a même pas d'exemplaire de "démonstration". Et ils sont empilés sur des grandes tables, sans classement apparent (ou alors je suis passée complètement à coté...). Bref un espace froid, impersonnel désagréable qui ne donne pas du tout envie d'acheter. Et n'imaginez même pas pouvoir comme chez B*rnes&N*ble pouvoir siroter votre cappucino dans un fauteuil en feuilletant votre dernière trouvaille... Cette librairie très comparable à un Wal*mart: on y trouve en général ce qu'on est venu y chercher mais on a hâte d'en ressortir! Et encore je crois que personnellement je préfère Wal*mart: au moins il n'y a pas une vendeuse qui me souffle dans le cou!

lundi 15 février 2010

...nombre sexuel.

Evidemment vous pensez tous à 69... Vous n'auriez jamais pensé au 41, n'est-ce pas?

Au Mexique c'est cependant un nombre à forte connotation sexuelle. Mais dans un sens négatif vu que c'est un chiffre lié à l'homosexualité. A tel point qu'il est même peu recommandé à un homme hétéro de 41 ans d'avouer son âge, on ne sait jamais ça pourrait être dangereux pour son orientation sexuelle.

Tout remonte au tout début du 20ème siècle.

Une descente de police lors d'une "fête" homosexuelle à Mexico conduisit à l'arrestation de 41 hommes de la haute socièté (certains travestis d'autres pas). La rumeur voudrait qu'en fait ils aient été 42 mais comme le 42ème était le gendre du Président de l'époque il put fuir discrètement...
Les autres furent enrolés de force dans...l'armée ou condammnés aux travaux forcés, les versions divergent.

L'affaire du "Bal des 41" fit, semble-t'il, beaucoup de bruit : pendant un temps le 41 fut tabou. Dans l'armée aucun bataillon ne portait ce numéro, aucun policier n'acceptait le badge 41, on ne fêtait plus son 41ème anniversaire etc etc.
Et la semaine dernière lorsque Dock a répondu à une question sur son âge tous ses collègues lui ont, mi-figue, mi-raisin, déconseillé de le clamer haut et fort ;-)

Si avec ça vous ne brillez pas dans les diners en villes maintenant ;-0

jeudi 11 février 2010

...lait bio.

Du lait bio qui s'appelle Bové moi je n'ai pas pu résister...

Bové

(Evidemment ça aurait été encore plus marrant si ça avait été du lait bio de brebis ;-) )

lundi 8 février 2010

...one tequila, two tequila, three tequila...


(image prise ici)

Vous connaissez peut-être ces affreux t-shirts que portent parfois les Gringos en goguette (lire en "spring break") de ce côté de la frontière.

Et bien j'ai décidé hier soir d'essayer. Je tousse depuis une semaine, surtout la nuit. Et ça m'empêche de dormir. Comme je n'avais pas envie de retenter l'expérience des "substances contrôlées", hier soir je me suis fait, coup sur coup, 3 shots de tequila.

J'ai très bien dormi et je n'ai pas toussé une seule fois ;-)

samedi 6 février 2010

...lasso.

Parfois on voit des personnes occupées à des choses étranges dans les rues d'Aguascalientes...

mercredi 3 février 2010

...tradition.

S'il y a une seule tradition française que nous respectons c'est celle des crêpes de la Chandeleur. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien. Mais c'est une tradition dont les enfants sont fiers et à laquelle ils sont très très attachés. Souvent au cours de leur scolarité ils ont eu à décrire une tradition familiale et à chaque fois ils ont choisi celle-là. Chez nous le 2 février on mange des crêpes et pas des tamales (je viens d'ailleurs de me rendre compte que je ne vous ai jamais parlé des tamales; c'est un oubli impardonnable et qu'il me faudra réparer au plus vite...).

Hier C. m'a raconté que T., avec qui elle n'échange maintenant pas plus de deux saluts par an, lui avait demandé si elle allait manger des crêpes. Elle lui a répondu, avec enthousiasme, que oui. Il lui a alors dit que lui aussi. Et nous savons pourquoi. Depuis la mort de sa mère il passe beaucoup de temps chez sa grand-mère qui est...Française. Et même si elle a toujours vécu au Mexique (je crois qu'elle y est née et que les immigrants de la première génération, ceux qui ont apporté cette tradition sont ses parents) elle continue à faire sauter les crêpes pour la Chandeleur. Je me demande juste si mes enfants dans 50 ans feront de même...