...faire les magasins de chaussures.

Si j'en crois les magazines féminins (surtout anglo-saxons) aller faire les magasins pour s'acheter des pompes se place très très haut sur l'échelle du plaisir. Le shoe shopping c'est quasiment orgasmique...

Je vous le dit tout de suite, dans ce domaine les expérience mexicaines m'ont laissée de marbre. Je suis, ici, totalement frigide de l'achat de godasses.

Parce que dans ce pays ça relève plus de l'énervement que de l'excitation.

D'abord il n'y a pas souvent ma pointure (qui, mais c'est quasiment anecdotique au regard du reste, ne correspond bien sûr ni à la taille européenne ni à la taille américaine, ça serait trop simple). Evidemment quand on chausse du 38-39 on ne peut pas espérer grand chose des soldes mais même en début de saison et au prix fort ces tailles-là sont rarement disponibles. Et je ne vous parle même pas des problèmes de C. avec son 42 fillette qui n'existe que dans un ou 2 modèles dans une seule chaîne de magasins...

Si, après avoir consulté (lentement, hein, nous sommes au Mexique ne l'oublions pas...) son stock soit en arrière-boutique soit sur son ordinateur la vendeuse m'annonce que le modèle que je veux est disponible dans les pointures recherchées elle ne part pas tout de suite le chercher. Non elle attend que je lui demande expressément de pouvoir l'essayer. Parce que bien sûr je m'étais renseigné sur ce modèle dans ces pointures comme ça, juste pour savoir...

Et là elle revient (lentement, nous sommes au Mexique...) avec 1 (oui une) chaussure dans une seule des tailles requises. Au Mexique on ne vous apporte jamais les 2: ils doivent avoir trop peur qu'on décide de partir avec sans payer! Donc vous avez votre chaussure à essayer. C'est super pratique, surtout quand vous tentez de trouver des chaussures à talons de 8 cm et que ce jour là vous êtes en nu-pieds plats...
Si le pied rentre, en général, je demande à pouvoir essayer l'autre pied, ça me parait la base de l'achat de godasses... Ou l'autre taille. Mais j'ai toujours l'impression de faire une demande totalement incongrue.
La vendeuse repart donc (lentement, nous sommes toujours au Mexique...) dans la réserve pour vous apporter l'autre chaussure. Et si pour une raison quelconque le modèle tant convoité ne convient pas (et oui ça arrive) il faut tout recommencer (lentement etc etc...) à zéro...
C'est crispant énervant et à la longue désespérant. Je n'aime pas trop les vendeuses en général mais je déteste, j'exècre les vendeuses mexicaines de chaussures. Elles sont presque toutes molles, lentes, inefficaces et antipathiques.

Et dire qu'en ce moment j'ai besoin de 2 paires de chaussures...