mardi 27 mars 2007

...peintures rupestres.

Samedi je suis montée pour la première fois de ma vie dans une voiture de flic.
Vous ne voyez pas trop le rapport avec le titre? Il y en a un mais c'est une histoire à la mexicaine, un peu longue et qui se déroule sur 2 semaines...

Commençons donc par le commencement: il y a deux semaines, dans le cadre de notre programme familial de tourisme local nous décidons d'aller voir les peintures rupestres de l'Ocote. Nous arrivons donc au lieu signalé dans mon guide, garons la voiture sur le parking de la "zona archeologica del Ocote" et nous nous engageons, joyeux et motivés, sur le chemin balisé. Nous suivons ce chemin qui longe un réservoir pendant environ une demi-heure puis le chemin s'écarte du lac. Nous sommes confiants puisque le chemin part dans la montagne et qu'à notre avis, les peintures rupestres sont forcément sur des rochers. Il ne nous reste donc qu'à trouver lesquels.

Au bout d'un quart d'heure le balisage disparait... nous ne sommes pas vraiment inquiets vu que le lac est toujours en vue et qu'avec un tel point de repère il est quand même difficile de se perdre.

el ocote 4

Le paysage est très beau mais qu'est-ce-que c'est sec...

el ocote 2 el ocote 3

Et quand D. découvre un squelette de vache...

ossements

...nous avons vraiment l'impression d'être dans un album de Lucky Luke!

Nous finissons par retrouver un vague marquage au sol et continuons dans une direction qui ne nous semble pas être la bonne vu que nous redescendons du côté du réservoir. Bref après une heure et demie de marche nous avons terminé le grand tour du lac, vu plein d'oiseaux, un pêcheur au filet...

Pêcheurs

...mais de peintures rupestres point.


Un peu déçus nous reprenons la voiture et décidons de continuer un peu plus loin. Et là, à environ un kilomètre il y a une bifurcation avec le signe des peintures rupestres, une tente en travers du chemin, et un type qui doit probablement vendre des billets d'entrée. Les enfants en ayant marre, nous décidons d'abandonner pour cette semaine et de revenir une autre fois.

Le week-end dernier, comme E' ne tenait toujours pas la grande forme et comme mes parents, récemment débarqués, souffraient un peu du décalage horaire, nous mettons au programme une petite balade et repartons donc à la conquête des peintures rupestres. Nous nous garons exactement au même endroit et nous dirigeons dans la joie et la bonne humeur vers l'entrée du site, la vraie cette fois. Et là, déception. Pas de tente, pas de type vendant des billets et un panneau affirme péremptoirement qu'il est strictement interdit d'aller voir les peintures rupestres sous peine de poursuites...Nous ne comprenons pas trop mais comme nous sommes très respectueux de ce genre d'interdiction nous repartons pour refaire le tour du lac en abandonnant définitivement l'idée d'aller voir ces foutues peintures...

A la moitié du chemin du retour passe une voiture de flic de la police municipale de je ne sais où. Je lui fais signe et elle s'arrête. J'interroge le conducteur pour savoir s’il aurait, par le plus grand des hasards, des informations à nous fournir. Il n'en a pas mais très serviable nous dit qu'il va se renseigner et qu'il revient "ahorita". Dock et moi décidons, que dans ces circonstances précises, ahorita doit signifier plus ou moins 1/4h et que passé ce délai nous reprendrons notre marche en direction de la voiture. Bien évidemment 1/4h plus tard pas de traces du flic...
Nous sommes presque revenus à notre point de départ quand il arrive, tout sourire, et nous dit qu'il n'y a pas de problème, que nous pouvons aller voir les peintures et il nous propose de nous y emmener dans son pick-up de service.

Les grands-parents, les gamins, Dock et la chienne montent donc, ravis vous vous en doutez bien, à l'arrière du pick-up et moi je me dévoue pour aller faire la conversation à ce policier particulièrement serviable. En anglais s'il vous plait...Quand même, trouver un flic au milieu de nulle part qui non seulement parle anglais mais en plus quand je lui dis que je suis française me répond non pas "Ah Zidane!" mais "Ah Jacques Chirac!" c'est plutôt rare.

Nous sommes donc retournés à très petite vitesse à l'entrée du site et, avec la bénédiction des forces de l’ordre, sommes passés sous les barbelés.

Tout ça pour ça!

el ocote 6

On est prié de ne pas rire...Tout commentaire désobligeant sera transmis à la police locale ;-)

vendredi 23 mars 2007

...balistique.

Vous vous souvenez du superbe lit en hauteur d'E', celui que Dock avait eu tant de mal à monter ?

Nous en sommes très contents, E' aussi, il n'est jamais tombé, a plein d'espace dans sa chambre pour jouer...Bref tout baigne.

Jusqu'au jour, ou plus exactement à la nuit, où le gamin a eu envie de vomir...Et là, le lit Hic et Haaaaaaaa mérite bien son nom.

Des spaghettis à la sauce tomate projetés (par 2 fois) par dessus bord depuis une hauteur d'un mètre 50... Je ne vous raconte pas le massacre dans lequel Dock a eu le bonheur de mettre les pieds (nus bien sûr sinon c'est pas drôle...) ce matin en allant réveiller E' et que j'ai eu le plaisir de nettoyer à l'éponge pendant une heure...Il y en avait absolument partout, sur le sol jusqu'à une distance d'environ 1 mètre cinquante des points d'impacts, sur la chaise, sur les livres, sur les murs, sur l'imprimante...Super au réveil.

Et comme je n'énervais un peu en demandant à E' pourquoi après la première fois, qui visiblement l'avait pris par surprise, il n'était pas venu nous réveiller (je lui aurais au moins donné une bassine) il m'a expliqué de sa petite voix: "j'voulais pas vous gâcher la nuit..." Qu'est-ce que vous voulez répondre à ça?

Enfin le malheur des uns faisant toujours le bonheur des autres, C. est partie à l'école munie de 10 pesos pour s'acheter un burrito ou un taco quelconque et un jus de fruit à la tiendita du coin vu que je ne pouvais pas être à la fois au nettoyage de dégueuli et à la préparation de la lonchera...Comme ça au moins si elle est malade cette nuit on saura pourquoi....

mercredi 21 mars 2007

...Madame Irma.

Bof, finalement je préfère encore mon esthéticienne et ses ragots horribles...


Madame Irma

vendredi 16 mars 2007

...zoom arrière.

J'ai vu ça chez Galinette et aussi chez Mijo mais je crois bien que l'idée originale est d'Olivier de Montréal. Quoi qu'il en soit, le principe, on ne peut plus simple, m'a plu: raconter sa vie de 5 en 5...
Où étiez vous en 2002, 1997, 1992, 1987 ... et avant ?
Que faisiez-vous ? Étiez-vous heureux ?
Racontez nous ce que vous avez fait depuis votre naissance, de cinq ans en cinq ans (uniquement les années finissant par un 2 ou un 7).


Comme j'ai l'esprit de contradiction, moi je commence par la fin (comme ça, si vous voulez savoir mon âge, il vous faudra lire jusqu'au bout ;-) )

Mars 2007: je vis avec ma famille (Dock, C. et E') à Aguascalientes au Mexique.

Mars 2002: nous sommes tous les 4 au Texas, à Plano depuis presqu'un an et demi. Dock vient d'accepter un poste au Mexique, à Aguascalientes. Nous sommes pas mal angoissés à l'idée de partir pour 2 ans (lol...) dans un pays en voie de développement qui n'a pas une super réputation et dont, surtout, nous ne parlons pas la langue. Mais en même temps le Texas on en a un peu marre (surtout moi) et nous avons envie d'aller voir si l'herbe est plus verte de l'autre coté de la frontière. C'est une période à la fois stressante et excitante.

Mars 1997: nous vivons à St-Albans en Angleterre depuis 2 ans et demi. C. a presqu'un an et nous sommes en plein déménagement direction Northampton et le nouveau boulot de Dock (celui qui par la suite nous a pas mal trimballés autours du monde...). Comme toujours le changement nous fait un peu peur et nous attire en même temps. La grande interrogation du moment est de savoir si le chat (paix à son âme...) va bien supporter un nouveau déménagement. Et puis finis les meublés, nous allons enfin avoir nos meubles (comme quoi il ne faut jamais dire jamais..
.)

Mars 1992: je vis à Paris et travaille dans un cabinet d'audit (personne n'est parfait...). Dock lui est en VSNE au Maroc depuis 2 mois et va revenir à la fin du mois pour nos fiançailles. L'occasion de faire une fête, celle qu'on ne fera pas (ou qu'on n'a pas faite, je m'y perds dans les temps) pour le mariage. J'ai horreur de mon boulot, et j'attends la fin de ma période d'essai pour donner mon préavis de démission! En effet, en juillet je pars le rejoindre avec 2 valises et un sac à dos. Ce que je ne sais pas encore c'est que par la suite je ne remettrai les pieds en France qu'en qualité de touriste...

Mars 1987: la pire période de ma vie. Je suis bizuth en classe prépa HEC à Lyon. Je préfère ne pas m'appesantir sur cette époque abominable dont d'ailleurs je garde peu de souvenirs. Une sorte de blocage mental. Trop de "Trotignon" peut-être?

Mars 1982: je suis en 4ème dans la petite ville de Bourgogne où je suis née, dans le collège où enseigne mon père. Bof, finalement je n'ai pas trop envie d'en parler non plus de cette époque...

Mars 1977: je suis en CE2 dans la classe de Melle Claire. J'ai enfin droit à des récréations complètes car j'ai progressé en rapidité pour écrire. L'année d'avant en CE1 j'étais trop jeune et trop lente et n'avais jamais fini à temps. Mais j'ai toujours une faiblesse sur le 1 "s", 2 "s" ou "ç". Pendant les dictées, ma copine Christelle me fait des signes sous la table...
Aux récréations je joue aux osselets (je suis nulle) ou à l'élastique. A la maison je joue énormément aux Playmobils avec mon frère.

Mars 1972: J'ai deux ans. Je vis avec mon Papa et ma Maman juste à coté de chez mon Pépé et ma Mémé. Au bout de la rue il y a ma Nounou...

mercredi 14 mars 2007

...Sierra del laurel.


sierra del laurel


Le week-end dernier nous avons décidé de faire un peu de tourisme local. L'Etat d'Aguascalientes n'est certes pas le plus riche touristiquement parlant (pas de sites archéologiques, pas de belles villes coloniales, pas de plages....bref pas grand chose...) mais il y a de belles promenades à faire dans les montagnes.
Nous sommes donc partis dans la "Sierra del laurel" pour voir, entre autre, une cascade. Comment ça pas de photos? Ben non, pas de photos parce qu'une cascade dans une région semi-désertique au mois de mars (c'est-à-dire 6 mois après la saison des pluies....) ça n'existe pas. Et franchement une photo (en plus à contre-jour) d'un filet d'eau on a déjà vu plus intéressant!
Ce n'est pas grave, maintenant nous savons où elle est, nous y retournerons à la bonne saison.

Et puis nous avons quand même pu crapahuter au milieu des champs de nopales (la spécialité du coin...) et admirer la vue sur toute la région.

champs de nopales

sierra del laurel 2

sierra del laurel 3

samedi 10 mars 2007

..."ipodmania"!

ipodmania

C'est bien elle qui est le plus accro à l'i*pod dans la famille: ça fait plus d'un an que lorsque je vais la promener je prends mon i*pod. Donc maintenant dès qu'elle entend le moindre bruit provenant de la station d'accueil, elle devient totalement cinglée et saute partout. Alors que le même genre de bruit provenant, par exemple, de l'ordinateur ne la fait absolument pas réagir. C'est ce qu'on appelle le réflexe d'ipovlov...

vendredi 9 mars 2007

...relations de bon voisinage!

Hier, le Département d'Etat Américain a publié son rapport sur les droits de l'homme. Et n’a pas attribué une bonne note au Mexique, en affirmant que dans ce pays persistait une culture de corruption et d'impunité (il faut bien reconnaitre que ce n'est pas tout à fait faux...).
Ce qui n'a pas trop plu au gouvernement mexicain qui trouve que c'est un manque de respect et qui prétend que s’il publiait le même genre d'étude sur les Etats-Unis, ceux-ci n'en sortiraient pas sans tache non plus...

Tout ça à quelques jours d'une visite officielle de W. Qui est déclaré "persona non grata" par la seconde force politique du pays (le PRD), notamment à cause du mur que les Etats-Unis sont en train de construire sur leur frontière sud...Y a de l'ambiance.

Enfin ce sont juste des "paroles verbales" vue la co-dépendance entre ces deux pays (bon d'accord, il y en a qui ne pourrait pas vivre sans l'autre et l'autre qui serait seulement dans la merde au sens propre sans l'un...).

mercredi 7 mars 2007

...penser à eux.

C'est sympa les blogs. On suit les "aventures" de tel ou tel bloggeur et de sa famille, c'est marrant, mignon tout plein, on a presque l'impression de les connaitre, on se réjouit quand il y a de bonnes nouvelles, on compatit aux petits désagréments de la vie quotidienne.

Et puis parfois
c'est l'horreur.

Juste pour te dire, Lili la Jeune Bergère, que je pense à vous.
Beaucoup

dimanche 4 mars 2007

...mendicité.

Je ne suis pas certaine qu'il y ait à Aguascalientes plus de mendiants qu’à Paris ou que l'été sur la Côte d'Azur, mais ils me mettent nettement plus mal à l'aise.

maria 3

D'abord très souvent ce sont des Indiens. Ou plutôt des Indiennes, avec leurs enfants. Les bébés dans le dos, les autres assis toute la journée dans la poussière et les gaz d’échappement. On les appelle les "Marias", ne me demandez surtout pas pourquoi...Parfois les enfants plus âgés sont seuls et font un peu de jonglage.

maria 2


Ceux qui visiblement ne sont pas indiens sont la plupart du temps soit des vieux, soit des handicapés. Il y a longtemps eu, au carrefour juste à coté de chez moi, le type sans mains... Il parait qu'il s'est suicidé. Il a été remplacé par un type sans jambes mais en fauteuil roulant.

Ma mauvaise conscience me pousse à donner quelques pesos (de préférence aux handicapés). Mais ici circulent plein de rumeurs, comme quoi en fait ils sont tous contrôlés par une sorte de mafia qui récupère tous les dons, ne leur laissant que le strict minimum pour survivre. Que tous les soirs ils sont récupérés et ramenés dans un lieu non défini où ils sont enfermés pour la nuit…
Il m'arrive aussi de donner un petit jus, une briquette de lait ou une barre de céréales aux gamins. Même si c'est la mère qui parfois se l'approprie. Ou bien des jeux que mes enfants n'utilisaient plus ou des vêtements usagés.

maria

Les Mexicains me disent de ne pas donner, que ça ne fait qu’entretenir le phénomène, mais je vois chaque jour des gens le faire. Et j'ai remarqué qu'au feu rouge, si la première voiture de la file donne, bien souvent les autres aussi: un effet d'entrainement sans doute.

Vraiment je ne sais pas quoi faire : je pourrais donner à une organisation « officielle » mais j’ai moyennement confiance. Je pourrais aussi aller voir si à l’église du coin ils ont un programme pour les pauvres mais je fréquente peu (et c’est un euphémisme…) l’église du coin. Alors je donne (ou pas, en fonction de mon humeur du jour) aux carrefours. Ca ne sert probablement à rien (encore qu’ici avec 10 pesos, soit les bons jours, ce qu’un mendiant peut se faire en 2 feux rouges, on peut manger un peu), à part à soulager ma mauvaise conscience.

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