jeudi 9 août 2007

...retour.

L'aller n'avait pas été de tout repos, le retour a été grandiose...

Pas de problème sur le vol Paris-Dallas qui est parti à peu près à l'heure et arrivé en avance (si, si je vous assure), pas de problème non plus cette fois à l'immigration (faut dire que Dock n'était pas avec nous ;-) ) mais le vol Dallas-Aguascalientes restera dans les annales.

Déjà la porte d'embarquement a changé trois fois ce qui n'est jamais un bon signe. Puis d'un coup un équipage est arrivé de je ne sais où avec une grosse demi-heure de retard et a annoncé que l'embarquement était immédiat sans même prendre le temps d'afficher quoi que ce soit sur l'écran de la porte.

Une fois dans l'avion, l'hôtesse (une espèce d'idiote avec ce qui me paraissait être un caniche mort sur la tête mais qui lors d'un examen plus approfondi s'est révélé être une coupe très très travaillée, ça doit être la nouvelle mode aux States!) nous a souhaité la bienvenue à bord: "Welcome to American Eagle flignt...to Ah,euh, Agaca hihihi, Agascra hihihi I can't even pronounce it...hihihi". Curieusement je n'ai pas trouve ça hilarant, pas plus que le fait qu'aucun des membres d'équipage ne soit capable de donner la moindre salutation en espagnol...
Nous avons décollé avec tranquillement trois quarts d'heure de retard. Et comme pour nos horloges internes, synchronisées sur le fuseau horaire français il était déjà 3 heures du mat nous nous sommes rapidement endormis. A un moment ça a pas mal secoué, j'ai eu peur (enfin plus peur que normalement),
il y avait des éclairs mais ça n'a pas duré et nous avons amorcé notre descente pour finalement atterrir aux environs de 22h 15 à San luis Potosi. Sans un mot d'avertissement préalable. Au bout de quelques minutes le pilote est intervenu pour nous expliquer, en anglais, qu’en raison d'une météo défavorable nous n'avions pas pu atterrir à "Agrascaluientes" et que nous nous étions déroutés sur "San Luis Poltolina"...

Là j'ai sauté sur mon téléphone portable (même pas attendu l'arrêt complet de l'appareil ni rien du tout) et j'ai appelé, non sans peine vu que je n'ai toujours pas, après 4 ans, compris les arcanes de la numérotation longue distance de cellulaire à cellulaire au Mexique, Dock qui nous attendait doigt sur la couture à l'aéroport d'Aguas (ou d'ailleurs un quart plus tôt l'avion en provenance de Mexico DF s'était posé sans problème…) Il n'était pas encore au courant, mais quelques minutes après l'information a officiellement atteint Aguascalientes. Mais alors qu'aux personnes attendant à l'aéroport on affirmait que nous allions passer la nuit à San Luis, on était dans le même temps en train de nous ordonner de sortir et de nous informer que nous allions revenir sur Aguas en bus (vu que personne ne parlait espagnol, c'est un des types de l'aéroport qui a du faire l'annonce). J’étais moyennement satisfaite car la route entre San Luis et Aguas est extrêmement dangereuse de jour et je n’osais même pas l'imaginer la nuit.

Il y a eu quelques instants de panique, surtout pour les personnes qui n’avaient pas de téléphone portable ou qui ne savaient pas qui contacter ou encore pour un groupe de Japonais dont l’anglais était aussi hésitant que l’espagnol inexistant…Le personnel de l’aéroport, de l’immigration à la douane a été efficace et sympa. On nous a dégotté des navettes d’aéroports relativement rapidement et sur le coup des 23h30 nous sommes partis. Vu que les dernières informations étaient qu’on allait nous laisser à la gare routière au centre d’Aguas ouverte 24h sur 24 plutôt qu’à l’aéroport qui lui ferme la nuit, Dock a pensé qu’il fallait mieux qu’il rentre à la maison se coucher. J’étais censée prendre un taxi en arrivant et l’appeler s’il y avait un problème. Mais les choses ont changé, les passagers du vol souhaitant plutôt arriver à l’aéroport.

J’ai abandonné tout espoir de savoir où exactement nous allions finir, j’ai bouclé ma ceinture (on avait des navettes flambant neuves, équipées de ce gadget dernier cri !), mis mes boules Quiès et me suis endormie. Les enfants eux avaient abandonné le combat depuis longtemps…Je me suis réveillée environ 2 heures plus tard, me suis fait confirmer que nous allions bien à l’aéroport et j’ai décidé que Dock avait suffisamment dormi, qu’il était hors de question que je prenne un hypothétique taxi, qu’il devait se lever immédiatement et venir nous chercher séance tenante. Il s’est exécuté sans même râler (en fait il devait être content de nous savoir toujours en vie ;-) )

Nous sommes donc arrivés à l’aéroport d’Aguas à 2h 40 du matin soit avec 6 heures 30 de retard. La situation était un peu confuse car beaucoup de personnes étaient allées attendre leurs proches à la gare routière sur les instructions du personnel de l’aéroport….et qu’il n’y avait qu’un ou deux taxis qui traînaient par là…

Nous étions finalement à la maison à 3 heures et quart, parfaitement réveillés et en pleine forme vu que pour nous il était plus de10 heures du matin…Mais ce matin quand le réveil de Dock a sonné à 7heures j’ai eu du mal (et lui encore plus !)…et je crois que la soirée va être des plus courtes.

Je me demande toujours si le pilote ne s’est tout bonnement pas trompé d’aéroport ! "Agrascaluientes" et "San Luis Poltolina"...c’est du pareil au même!

Plus sérieusement il doit plutôt s’agir d’une question de temps de vol: l’équipage devait être près de sa limite autorisée et ils n’ont pas donc pas tourné un peu en attendant que l’orage (qui d’après mes informations n’était pas si terrible que ca) se calme. Ou alors il n’y avait plus assez de carburant. Mais, quoi qu’il en soit, je trouve qu’ils sont bien légers chez AA de laisser partir des avions qui n’ont aucune marge de manœuvre.

13 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est pourtant bien connu que AA est le Greyhound du ciel (demande a S. ce qu'il en pense), et je ne parle meme pas de la filiale AEagle dont les avions sont tout simplements les rickshaws des airs. Quant au service ma bonne dame, de nos jours les compagnies americaines s'en battent les c@#**s. Money, money, money

Anonyme a dit…

Faut pas confondre American Eagle et American Airlines, ce sont 2 compagnies differentes, American Eagle etant une filiale.
Pour memoire, AA l'a un peu mauvaise comparee aux autres majors americaines puisqu'elle n'est pas sous le regime du Chapter 11 avec tous ses avantages. Donc elle compete sur les memes lignes mais pas avec les memes regles du jeu. Malgre cela ils sont quand meme plus customer service qu'Air France, pas besoin de se battre pour obtenir tous les boarding pass quand on a une correspondance sur une compagnie du meme groupe. Sur Air France ils rechignent grave, quand ils ne le font carrement pas du tout (cf. Alf qui aime bien le customer service pourri).

Anonyme a dit…

Je ne confonds pas du tout. J'ai bien écris qu’ AEagle est une filiale. Et puis tu sais Dock, moi perso je m'en fout. Tu peux continuer a voyager sur une compagnie pourrie ça me dérange pas hein. ;)

Anonyme a dit…

Holy frijoles... Jamais je prendrai AA. Plutôt se ruiner avec Air France ;-)

Anonyme a dit…

quelle aventure! au moins vous êtes saufs à la maison... que dire d'autre? si ce n'est, en te lisant, que le comportement de cet équipage flirte avec un racisme bon teint difficilement acceptable! pitoyable... pas étonnant que son coiffeur (mexicain d'origine?) lui ait greffé un caniche mort sur la cabeza!

E. a dit…

@ T. et Gryphon: AA je trouve que ça va encore mais c'est American Eagle qui est en dessous de tout. Air France je déteste aussi, la dernière fois (2004) que j'ai fait Paris-Mexico sur AF le voyage s'est mal passé aussi et le service était à chier!
@ Philippe: je ne suis même pas certaine que ça soit vraiment du racisme, juste de la connerie et du j'm'enfoutisme. Mais c'est sûr que les Mexicains ont moyennement apprécié. Que les membres d'équipage ne soient jamais venus sur cette ligne, d'accord mais qu'ils ne soient même pas capables de lire correctement 2 noms qui d'ailleurs ne sont pas si difficiles que ça à prononcer (pas de j ni de r) ça fait un peu peur...

Anonyme a dit…

Eh bien quelle aventure ! Ouf, vous etes finalement arrives.
J'etais sur Continental pour Houston-Paris et le steward me parlait en Espagnol !

Anonyme a dit…

Bouhou, là tu me fais peur, en novembre nous prenons Tam d'abord, la compagnie qui enlève l'aureverse de ses avions et ensuite Taca pour une arrivée au Pérou, oops y'a aussi un Arguasmachin, alors si ton téléphone sonne en pleine nuit c'est que le pilote aura aussi confondu !!!

Anonyme a dit…

L'équipage n'aurait-il pas fait une petite fête avant de partir ? "'eau férugineuse" ou "aguascalientes" c'est super dur à dire avec un coup dans le nez...Et ne plus savoir où on doit garer sa voiture/son avion... Tout cela est bien suspect... Heureusement vous voilà à bon port; Welcome back !

E. a dit…

@ Mimi: moi je trouve que sur Continental le service n'est pas trop mal. Mais maintenant on ne peut plus prendre cette compagnie car le temps de connexion à Houston est trop court.

@ Cafécréole: toi tu vas aller voir le Machu Pichu! Bon si jamais tu te retrouves à Aguascalientes, Mexico et pas à Aguascalientes, Pérou c'est d'accord je t'héberge ;-) Et contente de te revoir par ici au fait.

@ Missiz Jones: bien vu! Je n'aurais même pas osé l'i maginer mais maintenant un doute rétrospectif m'assaille ;-)

Anonyme a dit…

Ah la la, les odyssées aériennes en amérique latine, tout un roman...
Je n'oublierai jamais mes 18 heures d'attente sur un Santa Cruz - sao paolo, avec des instructions changeantes toutes les demi heure...
A voir sur: www.amlatineterecuerdo.blogspot.com

Anonyme a dit…

Oulala... épique ce retour! C'est pourtant assez compliqué d'office de voyager en avion de nos jours; il faut qu'ils en rajoutent???

J'espère que la vie a repris son cours pour vous à Asguali... Asqualaien... ;)

E. a dit…

@ patxi: 18 heures...pfff je crois que j'aurais pété un plomb bien avant!

@ barballa: Déjà qu'avant je n'aimais pas particulièrement prendre l'avion...