mercredi 30 janvier 2008

...jumelage...

...entre la Feria San Marcos et celle de Nîmes [es.].

Ce sont les taureaux qui vont être contents!

Blague à part, si ça peut faire un peu connaitre Aguascalientes en France, pourquoi pas...

décompte
(photo prise, comme il se doit, le 1er janvier 2008!)

PS: pas terrible l'affiche cette année...Ils auraient pu faire un effort pour la 180ème édition.

mardi 29 janvier 2008

...mater dolorosa.

Je n'aurais jamais pensé qu'au XXIème siècle, au Mexique, la varicelle puisse encore tuer. Et surtout pas parmi une population riche et ayant accès aux soins. Il faut croire que si: ce matin je suis allée présenter mes condoléances dans un funérarium (qui d'ailleurs devrait plutôt s'appeler un fumérarium...) à une maman de mon club de sport dont la fillette de 5 ans est morte cette nuit de cette maladie…

lundi 28 janvier 2008

...centre commercial.

Naguère, Aguascalientes était un trou: pas de boutiques chics, peu de centres commerciaux. Il fallait aller jusqu'à León (à 120km) pour trouver un « shopping mall » à l’américaine avec un Sears digne de ce nom ou un magasin Zara. Ce que nous faisions donc 2 ou 3 fois par an, histoire de dépenser un peu ;-)

Depuis novembre dernier nous avons atteint le statut de vraie ville de province: nous avons notre centre commercial de luxe qu'au moins tout l'Etat de Zacatecas nous envie! Avec La*coste, Bos*s et toutes ces marques absolument indispensables sans lesquelles mes camarades bourgeoises ne sauraient survivre...Et l'inévitable Zara!

Seulement le problème c'est que mes camarades bourgeoises et moi nous sommes ruées dans les mêmes magasins en même temps (ou presque). Surtout pendant les soldes... Vous voyez ou je veux en venir n'est-ce pas? Ben oui l'autre jour j'ai croisé une amie qui a immédiatement identifié tous les vêtements que je portais. Quand je vous parlais d'uniformes... C'est quand même déprimant! Et je ne peux même pas me consoler en me disant que je m'achèterai désormais mes fringues en France: avec un euro aussi fort je n'ai plus les moyens de faire dans l’originalité !

jeudi 24 janvier 2008

...Beatlemania.

Dans un bled du fin fond du Michoacán...

beatlemania

Trop forts quand même les Beatles!

Je ne sais pas si les 3 autres ont eux aussi droit à leur rue...

mercredi 23 janvier 2008

...papillons monarques.


monarcas-2

Ca fait plusieurs années que j'avais envie d'aller voir les papillons monarques, une des grandes attractions du Michoacán. C'est chose faite, même si j'ai été un peu déçue, je vous expliquerai pourquoi...
Chaque année des millions de papillons monarques qui passent la saison chaude dans la région des Grands Lacs entre le Canada et les Etats-Unis viennent passer l'hiver au Mexique. Pas n’importe où au Mexique : dans une région très très limitée géographiquement, à l'est de l’Etat du Michoacán. Ces zones sont maintenant protégées et deux "sanctuaires" seulement peuvent se visiter.
Ils arrivent fin octobre, début novembre après un périple de 4500km à une moyenne de 80 à 100 km par jour (mais parait il qu'ils peuvent parcourir jusqu'a 120 km en une seule journée) et les femelles fécondées repartent fin mars vers le nord. Arrivées à destination elles pondent leurs œufs et meurent tranquillement, leur devoir accompli. Cette génération née au Canada ne voyagera pas mais se contentera de se reproduire et leurs descendants (en fait il y a 4 générations par an: 3 qui ne vivent environ qu'1 mois et demi et une seule qui migre et vivrait de 8 à 9 mois) entameront à leur tour la migration en automne. On ne sait pas trop comment les papillons retrouvent exactement le lieu où ils doivent se rendre au Mexique vu qu'aucun n'y est né. Sur le site des affiches suggéraient que les papillons morts sur place l’année d’avant joueraient un rôle (d'où l'interdiction de ramasser même une aile...) mais je n’ai rien trouvé sur internet qui étaye cette affirmation.
Il ne faut pas croire que les papillons viennent particulièrement se mettre au chaud. Leur zone refuge est située dans les montagnes, à une altitude moyenne de 3000 mètres.

monarcas-affiche



monarcas- sanctuario3


Et en janvier ça caille. Et c'est bien là le problème: selon les guides touristiques la meilleure période pour observer les papillons monarques est janvier-février. Moi je suis certaine maintenant que c'est beaucoup plus limité dans le temps: à mon avis c'est plutôt fin février-mi mars. Parce qu'avant il fait trop froid et même s'il y a du soleil (ce qui ce week-end n'était presque pas le cas...) les papillons ne sortent pas et restent agglutinés aux branches...C'est quand même nettement moins sympa que ce que l'on peut admirer sur les dépliants, avec des millions de papillons voletant autours de badauds à l'air heureux !

Parce que nous ce qu'on a principalement vu c'est ça...
monarcas-grappe


monarcas grappe3


Oui, oui les gros amas ce sont des milliers de papillons agglutinés sur les branches au point de les faire plier....Et d'après ce que j'ai pu entendre, la plupart des personnes qui étaient déjà venues n'avaient jamais réussi à voir ces maudits papillons voler....
Quand un rayon de soleil fait son apparition il y a bien un ou deux courageux qui viennent faire leur intéressant et se laisser photographier...
monarcas-3


monarcas-1


monarcas-4

...mais dans l'ensemble c'est quand même assez décevant. A tel point que nous pensons retenter notre chance, beaucoup plus tard dans la saison l'hiver prochain, si nous sommes encore dans le coin (enfin façon de parler, c'est quand même à plus de 550 km de chez nous!).
Parce que, malgré tout, c'est une ballade sympa: le premier sanctuaire "el Rosario", le plus grand, permet de se taper une petite grimpette de 2 km à plus de 3000 mètres d'altitudes. L'accès (payant) y est très réglementé et ne se fait qu'avec un guide. Le notre était une petite mémé indienne qui nous a laissés sur place dans la montée! Ensuite sur le lieu même on ne peut pas approcher des arbres où sont refugiés les papillons et, théoriquement, on ne peut pas s'y attarder plus d'une demi-heure.
Le deuxième site: le « santuario Sierra Chincua » est plus petit mais je crois encore plus en altitude. L'accès peut se faire à cheval mais également avec guide.



D'après ce que j'ai compris, ces zones protégées sont des sortes de coopératives qui font vivre jusqu'a 5000 personnes pour la plus grande. Il y a donc toute une économie de gargottes, de boutiques de souvenirs etc.
gargottes
Moi je n'ai rien contre, je trouve même ça plutôt sympa et ça nous a permis de déguster la spécialité locale, l'atole aux mûres (qui fut particulièrement apprécié vues les températures).
atole mures
Mais nous avons remarqué que toutes ces gargottes n'utilisaient que des poêles à bois...Or quand on sait que les papillons monarques sont en danger à cause de la déforestation qui réduit chaque année leur territoire d'hivernation, on peut se demander si les habitants de ce coin particulièrement pauvre du Mexique ne sont pas littéralement en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis...

vendredi 18 janvier 2008

...joyeux anniv!

Il se reconnaitra...

pélican

Joyeux anniversaire le vieux!

mercredi 16 janvier 2008

..."coolitude"!

C'est vraiment trop dure la vie d'une préado. Je ne m'en souvenais pas mais franchement je me demande comment j'ai fait (et mes parents...) pour survivre.

Vous ne vous en rendez sûrement plus compte (ou alors pas encore...) mais il faut être cooooooool.

Personne ne
sait exactement ce qu'est la "coolitude". C'est une notion mal définie et pour le moins fluctuante. Mais selon C. elle comporte 4 degrés: les "super-cools", les "cools", les normaux (ou "pas-cools") et les "super-pas-cools" (encore appelés ici "rechas" j'imagine de "rechazar": repousser, rejeter...).

- Les "super-cools" c'est bien simple ce sont ceux dont les parents, pour une raison ou pour une autre, les laissent faire absolument tout ce qui leur plait. Ce sont dans leur grande majorité des garçons . En général (mais C. connait au moins une exception) ce sont des cancres.
-Les "cools" ont une certaine aura sans cependant bénéficier des libertés accordées aux "super-cools".
-Les "pas-cools" sont ceux qui voudraient bien mais n'y arrivent pas. Ils sont les plus nombreux. Le troupeau quoi ;-)
-Les "rechas": pas la peine de s'y attarder, leur cas est désespéré...Ils sont mal fringués, sortent peu etc.

Ma fille, après enquêtes auprès de ses copains (et même auprès de ses ennemies qui sont, sur ce sujet, de bien meilleures conseillères) fait partie, à son grand dam, des "pas-cool". Elle évite les "rechas", c'est déjà ça. Mais elle aimerait bien (on la comprend) passer dans les "cools". Elle est lucide elle sait que le groupe des "super-cools" est hors d'atteinte...rien que par le fait que je ne la laisserai jamais chatter jusqu'à 11 heures du soir!

Mais il ne faut pas croire qu'on change de statut comme ça du jour au lendemain sauf cas exceptionnel (T. est ainsi passé, après la mort de sa mère, de "pas-cool" à "super-cool" en moins d'une semaine mais bon, si on peut on va éviter....). Déjà il faut bien choisir ses copains. La meilleure amie de C. étant "pas-cool" aussi (mais d'après C. c'est volontaire, elle refuse d'être cool, ce que ma fille ne comprend pas) ça ne l'aide pas. Heureusement pour C., elle est aussi très copine avec une "super-cool" ce qui, sans doute, lui a évité l'infâme R de "recha"...Curieusement elle pense que son statut de "francesita" n'a pas beaucoup d'influence alors que pour son frère il fait tout. Ah oui parce que le grand malheur de C. est que son frère lui est coooooool, voire même "super-coooool" auprès de ces dames. Mais bon comme elle dit la "coolitude" en segundo ça n'a rien à voir. Et comme en plus la "coolitude" de son frangin ne lui rejaillit pas dessus....

Je sens que vous allez me poser la question, comme je lui ai demandé: "A quoi ça sert d'être cool?"

Si j'ai bien compris, mais je suis sûre que ce n'est pas le cas, à pas grand chose!
A être invitée à des fiestas cools (elle est allée à la plus cool des fiestas de l'année!), à aller au cinéma avec des gens "cools" (d'accord la dernière fois c'était avec des "rechas" mais finalement ça ne change rien à la qualité du film...) et surtout à être au courant de toutes les rumeurs et de tous les ragots.... Rigoureusement inutile donc totalement indispensable, of course.Vous me direz que c'est normal que je ne comprenne rien parce que moi j'étais "super-pas-cool" à son âge (mais je me suis coolisée avec le temps ! )

Pour l'instant sa "non-coolitude" la perturbe un peu mais sans plus. Elle m'a dit qu'elle allait tenter d'améliorer ça Déjà elle a dépensé tout son argent de poche en fringues cools et a réussi à obtenir un téléphone portable pour Noel...Si avec ça elle ne change pas d'échelon d'ici la fin de l’année! ;-)
Et puis il y a toujours la solution extrême: dégotter un boy-friend "super-cool". Mais quelque chose me dit que là, c'est son père qui ne va plus l'être, cool...


PS: Je précise que ce billet a reçu l'imprimatur de ma fille. C'est pas cool, ça?

samedi 12 janvier 2008

...camarade bourgeoise.

Il n'y a pas que les enfants qui ont des uniformes dans les écoles privées au Mexique: les mères aussi!

Ces mères sont en général relativement minces. Normal, elles ne travaillent pas (ou alors ont une boutique de fringues ou de bijoux) et font du sport tous les matins (tennis, golf, aérobic ou équitation) pendant que les "muchachas" s'occupent des tâches matérielles. Elles sont toujours très élégantes avec vêtements de marques, bottes ou sandales à talons hauts et bijoux de prix, super-bien peignées (elles se font un brushing tous les jours), très (parfois trop) maquillées. Elles ont presque toutes des faux-ongles démesurés et ornés de brillants. Et elles ne quittent jamais leurs lunettes de soleil Pra*da, Cha*nel, Dolce et Gabban*a, D*ior etc. (des lunettes géantes avec la marque la plus visible possible). Elles conduisent des petits SUV qui ne sortent jamais des sentiers battus ou des gros vans.

La sortie de l'école c'est un défilé de mode permanent! Rien à voir avec la sortie de l'école au Texas où les mères n'hésitaient pas à venir en short ou survet ébaché avec aux pieds des tongs ou des tennis!

Il est certain qu'après presque 5 ans passés dans cet environnement (et encore l’école de mes enfants est bien moins pire sur ce point que les écoles catho), j'ai moi aussi (à l'insu de mon plein gré????) adopté un peu l'uniforme...sauf que je n'ai pas de faux-ongles (incompatibles avec le TKD) et que mes lunettes de soleil sont plutôt du genre sport...

Et les jours où je me sens une âme de rebelle, je prends mon sac baba-cool style retour des Indes et surtout je me fais des couettes! Cassage de look assuré.
Le problème c'est que je suis sûre que, derrière mon dos, elles me comparent, comme le fait ma fille qui ne supporte pas mes couettes, à la Chilindrina...

jeudi 10 janvier 2008

...substance contrôlée.

Je tousse. Je n'ai pas de fièvre, pas de rhume mais je tousse. Surtout la nuit et donc ça m'empêche de dormir. Comme ça fait déjà plusieurs nuits que je dors très mal (Dock, lui, a pris ses cliques et ses claques et est sagement parti dans la chambre d'amis...) l'humeur et l'état général commencent à s'en ressentir. Donc hier je suis allée chez le médecin et lui ai expliqué mon problème. Apres m'avoir examinée et constaté qu'effectivement je ne nécessitais pas d'antibiotiques il m'a prescrit des pastilles fortement dosées en codéine. Il m'a bien précisé qu'elles seraient sans doute assez difficiles à trouver et qu'il s'agissait d'une substance contrôlée.
Je suis donc partie à la recherche de ces fameuses pastilles. Chou blanc à la première pharmacie, la plus proche du cabinet médical. Je me dirige donc dans une grande pharmacie faisant partie d'une chaine nationale et là, bingo, ils en ont. On me demande une pièce d'identité et après quelques minutes la vendeuse revient et me dit que le pharmacien ne peut pas me délivrer ces médicaments parce qu'il y a une différence entre le nom sur l'ordonnance et celui sur mon permis de conduire... Je n'avais pas remarqué mais dans mon nom de famille le médecin a remplacé un "e" par un "a". Rien à faire...sinon retourner chez le médecin pour obtenir une autre ordonnance...

Je retourne donc au cabinet médical et explique mon problème à la standardiste. Elle part avec l'ordonnance et mon permis de conduire et reviens quelques minutes plus tard avec une nouvelle ordonnance, cette fois ci avec mon nom complet comme sur le permis et...la même faute! La standardiste s'en aperçoit et m'explique que le médecin étant en consultation elle ne peut décemment pas retourner lui demander une troisième ordonnance. Elle s'empare donc d'un stylo et, à l'aide d'un gros pâté, tente de transformer ce foutu "a" en "e". Le résultat est, à mes yeux, moins que satisfaisant et je lui fais remarquer. Elle me dit que je n'ai qu'à aller à la pharmacie la plus proche où ils sont assez "coulants". Je lui réponds que j'y suis déjà allée et qu'ils n'ont pas ce que je cherche...
Coup de chance, à ce moment là, le médecin sort de son cabinet pour aller chercher je ne sais quoi dans un placard et la réceptionniste en profite pour lui expliquer le problème. Il accepte de me refaire une ordonnance quand il aura terminé avec son patient et me précise que j'ai un nom qui crée des difficultés (c'est sûr qu'il a quand même 5 lettres...).
.
J'attends un bon 1/4 d'heure et, enfin munie de mon précieux sésame, retourne à la pharmacie. Où mon ordonnance est épluchée sous toutes les coutures (je suis certaine que le gribouillon de la standardiste ne serait jamais passé), ma pièce d'identité photocopiée, mon ordonnance originale conservée en échange d'une copie quasi illisible sur papier bible. J'ai du encore patienter 10 minutes que le pharmacien aille chercher, j'imagine dans un coffre-fort au 3ème sous-sol, la boite de pastilles. Je m'attendais à une addition astronomique, vous pensez, un produit aussi difficile à obtenir...Le total est de 35 pesos (3$ 20)...c'est-à-dire presque 3 fois moins que l'antitussif en vente libre que le médecin m'avait aussi recommandé!

C'était la première fois que je me lançais dans l'aventure de l'obtention d'un médicament dont l'usage peut être détourné... Je me demande si en France ou aux Etats-Unis c'est aussi contrôlé ou si j'ai juste été victime de la pesante bureaucratie mexicaine.

Et le pire c'est que cette nuit j'ai encore plus toussé et moins dormi que les nuits précédentes!

lundi 7 janvier 2008

...défi.

Après les échecs successifs de l'année dernière, je me devais de la réussir cette année...

Pari gagné (et ce malgré une très petite forme physique).

galette des rois


Non mais!

samedi 5 janvier 2008

...numéro un!

Je ne m'intéresse pas tellement du tout au golf mais en ce moment c'est difficile de passer à côté de l'information: la "numéro un" au niveau mondial est...mexicaine. C'est Lorena Ochoa. A 26 ans ça fait déjà un moment qu'elle était parmi les meilleures mais maintenant c'est fait, elle est au top.

Dans un pays avec peu de champions internationaux, en particulier dans les sports médiatiques (le TKD ou le cyclisme sur piste ça ne compte pas...), on n'a pas fini de la voir et de l'entendre la Lorena... Bien sûr dans les publicités pour tous les produits de luxe associés à l'image haut de gamme du golf (Rol*ex, Au*di, etc.)
Mais aussi dans des spots "institutionnels" comme celui pour l'agriculture mexicaine (en jouant sur les mots "campo" de golf et "campo" de champs) qui est sorti il y a peu:
“Conozco cientos de campos en el mundo…muchos de ellos me han dado grandes satisfacciones…, pero del campo que más me siento orgullosa…es el campo mexicano: un campo ganador”.

Apparemment cette idée n'a pas l'air de plaire à tout le monde...