Samedi je suis montée pour la première fois de ma vie dans une voiture de flic.
Vous ne voyez pas trop le rapport avec le titre? Il y en a un mais c'est une histoire à la mexicaine, un peu longue et qui se déroule sur 2 semaines...
Commençons donc par le commencement: il y a deux semaines, dans le cadre de notre programme familial de tourisme local nous décidons d'aller voir les peintures rupestres de l'Ocote. Nous arrivons donc au lieu signalé dans mon guide, garons la voiture sur le parking de la "zona archeologica del Ocote" et nous nous engageons, joyeux et motivés, sur le chemin balisé. Nous suivons ce chemin qui longe un réservoir pendant environ une demi-heure puis le chemin s'écarte du lac. Nous sommes confiants puisque le chemin part dans la montagne et qu'à notre avis, les peintures rupestres sont forcément sur des rochers. Il ne nous reste donc qu'à trouver lesquels.
Au bout d'un quart d'heure le balisage disparait... nous ne sommes pas vraiment inquiets vu que le lac est toujours en vue et qu'avec un tel point de repère il est quand même difficile de se perdre.
Le paysage est très beau mais qu'est-ce-que c'est sec...
Et quand D. découvre un squelette de vache...
Nous finissons par retrouver un vague marquage au sol et continuons dans une direction qui ne nous semble pas être la bonne vu que nous redescendons du côté du réservoir. Bref après une heure et demie de marche nous avons terminé le grand tour du lac, vu plein d'oiseaux, un pêcheur au filet...
...mais de peintures rupestres point.
Un peu déçus nous reprenons la voiture et décidons de continuer un peu plus loin. Et là, à environ un kilomètre il y a une bifurcation avec le signe des peintures rupestres, une tente en travers du chemin, et un type qui doit probablement vendre des billets d'entrée. Les enfants en ayant marre, nous décidons d'abandonner pour cette semaine et de revenir une autre fois.
Le week-end dernier, comme E' ne tenait toujours pas la grande forme et comme mes parents, récemment débarqués, souffraient un peu du décalage horaire, nous mettons au programme une petite balade et repartons donc à la conquête des peintures rupestres. Nous nous garons exactement au même endroit et nous dirigeons dans la joie et la bonne humeur vers l'entrée du site, la vraie cette fois. Et là, déception. Pas de tente, pas de type vendant des billets et un panneau affirme péremptoirement qu'il est strictement interdit d'aller voir les peintures rupestres sous peine de poursuites...Nous ne comprenons pas trop mais comme nous sommes très respectueux de ce genre d'interdiction nous repartons pour refaire le tour du lac en abandonnant définitivement l'idée d'aller voir ces foutues peintures...
A la moitié du chemin du retour passe une voiture de flic de la police municipale de je ne sais où. Je lui fais signe et elle s'arrête. J'interroge le conducteur pour savoir s’il aurait, par le plus grand des hasards, des informations à nous fournir. Il n'en a pas mais très serviable nous dit qu'il va se renseigner et qu'il revient "ahorita". Dock et moi décidons, que dans ces circonstances précises, ahorita doit signifier plus ou moins 1/4h et que passé ce délai nous reprendrons notre marche en direction de la voiture. Bien évidemment 1/4h plus tard pas de traces du flic...
Nous sommes presque revenus à notre point de départ quand il arrive, tout sourire, et nous dit qu'il n'y a pas de problème, que nous pouvons aller voir les peintures et il nous propose de nous y emmener dans son pick-up de service.
Les grands-parents, les gamins, Dock et la chienne montent donc, ravis vous vous en doutez bien, à l'arrière du pick-up et moi je me dévoue pour aller faire la conversation à ce policier particulièrement serviable. En anglais s'il vous plait...Quand même, trouver un flic au milieu de nulle part qui non seulement parle anglais mais en plus quand je lui dis que je suis française me répond non pas "Ah Zidane!" mais "Ah Jacques Chirac!" c'est plutôt rare.
Nous sommes donc retournés à très petite vitesse à l'entrée du site et, avec la bénédiction des forces de l’ordre, sommes passés sous les barbelés.
Tout ça pour ça!
On est prié de ne pas rire...Tout commentaire désobligeant sera transmis à la police locale ;-)