Ca fait plusieurs années que j'avais envie d'aller voir les papillons monarques, une des grandes attractions du Michoacán. C'est chose faite, même si j'ai été un peu déçue, je vous expliquerai pourquoi...
Chaque année des millions de papillons monarques qui passent la saison chaude dans la région des Grands Lacs entre le Canada et les Etats-Unis viennent passer l'hiver au Mexique. Pas n’importe où au Mexique : dans une région très très limitée géographiquement, à l'est de l’Etat du Michoacán. Ces zones sont maintenant protégées et deux "sanctuaires" seulement peuvent se visiter.
Ils arrivent fin octobre, début novembre après un périple de 4500km à une moyenne de 80 à 100 km par jour (mais parait il qu'ils peuvent parcourir jusqu'a 120 km en une seule journée) et les femelles fécondées repartent fin mars vers le nord. Arrivées à destination elles pondent leurs œufs et meurent tranquillement, leur devoir accompli. Cette génération née au Canada ne voyagera pas mais se contentera de se reproduire et leurs descendants (en fait il y a 4 générations par an: 3 qui ne vivent environ qu'1 mois et demi et une seule qui migre et vivrait de 8 à 9 mois) entameront à leur tour la migration en automne. On ne sait pas trop comment les papillons retrouvent exactement le lieu où ils doivent se rendre au Mexique vu qu'aucun n'y est né. Sur le site des affiches suggéraient que les papillons morts sur place l’année d’avant joueraient un rôle (d'où l'interdiction de ramasser même une aile...) mais je n’ai rien trouvé sur internet qui étaye cette affirmation.
Ils arrivent fin octobre, début novembre après un périple de 4500km à une moyenne de 80 à 100 km par jour (mais parait il qu'ils peuvent parcourir jusqu'a 120 km en une seule journée) et les femelles fécondées repartent fin mars vers le nord. Arrivées à destination elles pondent leurs œufs et meurent tranquillement, leur devoir accompli. Cette génération née au Canada ne voyagera pas mais se contentera de se reproduire et leurs descendants (en fait il y a 4 générations par an: 3 qui ne vivent environ qu'1 mois et demi et une seule qui migre et vivrait de 8 à 9 mois) entameront à leur tour la migration en automne. On ne sait pas trop comment les papillons retrouvent exactement le lieu où ils doivent se rendre au Mexique vu qu'aucun n'y est né. Sur le site des affiches suggéraient que les papillons morts sur place l’année d’avant joueraient un rôle (d'où l'interdiction de ramasser même une aile...) mais je n’ai rien trouvé sur internet qui étaye cette affirmation.
Et en janvier ça caille. Et c'est bien là le problème: selon les guides touristiques la meilleure période pour observer les papillons monarques est janvier-février. Moi je suis certaine maintenant que c'est beaucoup plus limité dans le temps: à mon avis c'est plutôt fin février-mi mars. Parce qu'avant il fait trop froid et même s'il y a du soleil (ce qui ce week-end n'était presque pas le cas...) les papillons ne sortent pas et restent agglutinés aux branches...C'est quand même nettement moins sympa que ce que l'on peut admirer sur les dépliants, avec des millions de papillons voletant autours de badauds à l'air heureux !
Parce que nous ce qu'on a principalement vu c'est ça...
Parce que nous ce qu'on a principalement vu c'est ça...
Oui, oui les gros amas ce sont des milliers de papillons agglutinés sur les branches au point de les faire plier....Et d'après ce que j'ai pu entendre, la plupart des personnes qui étaient déjà venues n'avaient jamais réussi à voir ces maudits papillons voler....
Quand un rayon de soleil fait son apparition il y a bien un ou deux courageux qui viennent faire leur intéressant et se laisser photographier...
Quand un rayon de soleil fait son apparition il y a bien un ou deux courageux qui viennent faire leur intéressant et se laisser photographier...
...mais dans l'ensemble c'est quand même assez décevant. A tel point que nous pensons retenter notre chance, beaucoup plus tard dans la saison l'hiver prochain, si nous sommes encore dans le coin (enfin façon de parler, c'est quand même à plus de 550 km de chez nous!).
Parce que, malgré tout, c'est une ballade sympa: le premier sanctuaire "el Rosario", le plus grand, permet de se taper une petite grimpette de 2 km à plus de 3000 mètres d'altitudes. L'accès (payant) y est très réglementé et ne se fait qu'avec un guide. Le notre était une petite mémé indienne qui nous a laissés sur place dans la montée! Ensuite sur le lieu même on ne peut pas approcher des arbres où sont refugiés les papillons et, théoriquement, on ne peut pas s'y attarder plus d'une demi-heure.
Le deuxième site: le « santuario Sierra Chincua » est plus petit mais je crois encore plus en altitude. L'accès peut se faire à cheval mais également avec guide.
D'après ce que j'ai compris, ces zones protégées sont des sortes de coopératives qui font vivre jusqu'a 5000 personnes pour la plus grande. Il y a donc toute une économie de gargottes, de boutiques de souvenirs etc.
Moi je n'ai rien contre, je trouve même ça plutôt sympa et ça nous a permis de déguster la spécialité locale, l'atole aux mûres (qui fut particulièrement apprécié vues les températures).
Mais nous avons remarqué que toutes ces gargottes n'utilisaient que des poêles à bois...Or quand on sait que les papillons monarques sont en danger à cause de la déforestation qui réduit chaque année leur territoire d'hivernation, on peut se demander si les habitants de ce coin particulièrement pauvre du Mexique ne sont pas littéralement en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis...
11 commentaires:
c'est incroyable tout ces papillons accroches aux branches!! Ce qui doit etre formidable, c'est le moment ou il emigre tous de nouveaux, cela doit faire des gros nuages de papillons!
Chaque papillon pesant moins d'1 gramme, pour arriver à faire plier les branches t'imagines le nombre de papillons!
Je ne sais pas s'ils repartent tous ensemble ou par plus petits groupes. En revanche il y en a qui se perdent car en novembre et en mars-avril j'en ai vu dans mon jardin!
Bonjour, E. et tout le monde! Juste pour ajouter que les monarques squattent également dans l'Etat de Mexico, où leur sanctuaire est situé approximativement entre Toluca et Valle de Bravo. Je suis allée les voir début 2002 (fin janvier, début février, je crois), et comme vous j'avais été un peu déçue de ne pas les voir toutes ailes déployées, tout en étant très impressionnée devant ces grappes de papillons sous le poids desquels les branches ploient! Je me souviens aussi que des kilomètres avant l'embranchement pour le sanctuaire, la police nous avait fait rouler au pas, histoire de ne pas écraser un papillon égaré sur notre chemin (c'est d'ailleurs à ce moment-là qu'on en a vu le plus en vol)... Je garde un souvenir émerveillé de la visite du sanctuaire. Bonne continuation!
Je ne savais pas qu'ils allaient aussi dans l'Edomex, mais comme c'est juste à coté... En tout cas dans le Michoacan, pas de police et les règles de visite sont moyennment respectées.
La première fois que j'avais vu un reportage sur ce fascinant sujet, j'étais un peu septique.
Malgré le fait de ne pas trop en voir en vol; ça demeure impressionnant hein?
Toute une balade, 550 km!!!
Oui ça reste impressionnant, surtout quand on pense à la distance qu'ils ont parcourue et qu'il leur reste encore à franchir.
Tu ne les as jamais vus au Canada?
Si si! Ce sont les papillons les plus communs, de par leur nombre, durant nos été. Puis ils portent bien leur nom :)
Mais, je me demande aussi pourquoi on ne peut pas observer le gros de leur déplacement. Ils ne partent toujours bien pas un à un? Pareil pour l'arrivée?
Impressionnant. J'avais entendu parler de leur migration mais jamais vu les photos. Je me demande si ceux du Texas migrent aussi ? Ils etaient encore la fin Octobre en tout cas...
Je ne suis pas une spécialiste mais je crois que seuls les monarques du Canada-Nord des Etats-Unis migrent.
Ha! Super cet article! En voyant la première photo je me suis dis: "on dirait les même papillons qu'il y a par ici"... et en fait c'est eux quoi. :-)
Oui et ceux que tu as vu sur mes photos avec un peu de chance tu les reverras au printemps chez toi, C'est quand même fascinant, non?
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