Au Mexique une partie importante de la célébration du "Dia de los Muertos" (2 novembre) est la réalisation d'un "altar de muertos". Il y en a absolument partout. Dans les églises, dans les supermarchés et les centres commerciaux, dans les écoles et les entrprises et bien sûr dans les maisons ou les jardins.
Certains sont très simples, une simple table recouverte d'une nappe avec la photo du défunt que l'on veut honorer, quelques bougies, fleurs et souvenirs. D'autres sont presque des œuvres d'art et nécessitent plusieurs heures de travail.
Les "altares de muertos" les plus spectaculaires sont de 7 étages qui représentent les 7 étapes par lesquelles l'âme d'un mort doit passer avant d'atteindre la paix éternelle. Mais la grande majorité est de 2 (le ciel et la terre) ou de 3 étages (le ciel, la terre et "l'autre monde").
Il y a un certain nombre d'éléments obligatoires outre le portrait du mort: les bougies -le feu- (qui représentent la lumière et éclairent le chemin de l'âme), les papiers de soie découpés -l'air- (qui représentent la joie de vivre), de l'eau, des fleurs blanches et/ou oranges (Cempasúchil ou Cempaxóchitl , mot directement issu du nahuatl et qui signifie "20 fleurs" -roses d'Inde en français si gougueule ne se trompe pas-) ainsi que des fruits -la terre- et des crânes en sucre, le pain des morts, de l'encens ou du copal et des sucreries traditionnelles comme la patate douce confite ("dulce de camote"). On trouve aussi souvent une croix, parfois de la nourriture particulièrement appréciée par le défunt voire même de la tequila...et quelques objets personnels.
Ces autels sont vraiment un mélange de religion catholique et de traditions pré-hispaniques toujours vivantes 500 ans après. Normalement ces autels sont dressés le 1er novembre mais maintenant on les trouve de plus en plus dans les lieux publics dès la fin octobre avec, horreur! des fruits et fleurs en plastique...