mercredi 6 février 2008
...super-tuesday-isée...
Evidemment je ne vote pas mais si je votais...Et bien je ne sais plus. Au départ j'étais fortement pro-Hillary. Ce n’est pas que je n'aime pas Barack mais je trouve qu'il manque un peu d'expérience. Un mandat comme VP ne lui ferait pas de mal à mon humble avis.
Mais d'un autre coté j'ai l'impression qu'il pourrait être l'électrochoc qui permettrait à ce pays de faire à nouveau rêver...
Enfin quoi qu'il en soit, même si c'est McCain, ça pourra difficilement être pire que les huit dernières années!
lundi 4 février 2008
...mauvais goût!
N'importe quoi! Je me demande si je ne préfère quand même pas les cornes!
vendredi 1 février 2008
...pèlerinage
Tiens, des cyclistes...

Quand même aujourd'hui il y en a beaucoup....
Ces pèlerins d'un genre spécial sont en route pour San Juan de los Lagos, le deuxième centre de pèlerinage du Mexique (après, bien sûr, le sanctuaire dédié à la Vierge de Guadalupe). On vénère ici une petite statue de la Vierge Marie qui aurait, au XVII siècle, rendue la vie à une fillette [es.].
Chaque année des millions de personnes se rendent à San Juan de Los Lagos dans l'Etat de Jalisco. Surtout en janvier et février car la fête officielle est le jour de la Chandeleur. Je n’ai pas eu le temps de faire des photos mais à cette époque surgissent de nouveaux panneaux de circulation du style: « attention pèlerins! »
X., mon ancienne femme de ménage participait, avant qu'elle ne tombe dans le stupre et la fornication ;-), chaque année à ce pèlerinage. A pied, depuis Aguas sur un WE (ca fait quand même 100km...) et me racontait que certains parcouraient cette distance pieds-nus. Je ne sais pas ce qu'elle devient mais vus ses péchés, la prochaine fois elle va devoir le faire à genoux, au moins!
En écrivant ce billet j'ai fait quelques recherches qui m'ont donné envie d'aller faire un petit tour à San Juan de Los Lagos. Je savais qu'il y avait là un lieu de pèlerinage mais bon comme ce n'est pas trop mon truc...Mais finalement ça peut être intéressant d'aller voir cette statuette de plus près, un samedi où nous n'avons rien à faire. Mais pas dans l'immédiat vu qu’en ce moment c'est vraiment la pleine saison.
mercredi 30 janvier 2008
...jumelage...
Ce sont les taureaux qui vont être contents!
Blague à part, si ça peut faire un peu connaitre Aguascalientes en France, pourquoi pas...
PS: pas terrible l'affiche cette année...Ils auraient pu faire un effort pour la 180ème édition.
mardi 29 janvier 2008
...mater dolorosa.
lundi 28 janvier 2008
...centre commercial.
Naguère, Aguascalientes était un trou: pas de boutiques chics, peu de centres commerciaux. Il fallait aller jusqu'à León (à 120km) pour trouver un « shopping mall » à l’américaine avec un Sears digne de ce nom ou un magasin Zara. Ce que nous faisions donc 2 ou 3 fois par an, histoire de dépenser un peu ;-)
Depuis novembre dernier nous avons atteint le statut de vraie ville de province: nous avons notre centre commercial de luxe qu'au moins tout l'Etat de Zacatecas nous envie! Avec La*coste, Bos*s et toutes ces marques absolument indispensables sans lesquelles mes camarades bourgeoises ne sauraient survivre...Et l'inévitable Zara!
Seulement le problème c'est que mes camarades bourgeoises et moi nous sommes ruées dans les mêmes magasins en même temps (ou presque). Surtout pendant les soldes... Vous voyez ou je veux en venir n'est-ce pas? Ben oui l'autre jour j'ai croisé une amie qui a immédiatement identifié tous les vêtements que je portais. Quand je vous parlais d'uniformes... C'est quand même déprimant! Et je ne peux même pas me consoler en me disant que je m'achèterai désormais mes fringues en France: avec un euro aussi fort je n'ai plus les moyens de faire dans l’originalité !
jeudi 24 janvier 2008
...Beatlemania.
Dans un bled du fin fond du Michoacán...
Trop forts quand même les Beatles!
Je ne sais pas si les 3 autres ont eux aussi droit à leur rue...
mercredi 23 janvier 2008
...papillons monarques.

Ils arrivent fin octobre, début novembre après un périple de 4500km à une moyenne de 80 à 100 km par jour (mais parait il qu'ils peuvent parcourir jusqu'a 120 km en une seule journée) et les femelles fécondées repartent fin mars vers le nord. Arrivées à destination elles pondent leurs œufs et meurent tranquillement, leur devoir accompli. Cette génération née au Canada ne voyagera pas mais se contentera de se reproduire et leurs descendants (en fait il y a 4 générations par an: 3 qui ne vivent environ qu'1 mois et demi et une seule qui migre et vivrait de 8 à 9 mois) entameront à leur tour la migration en automne. On ne sait pas trop comment les papillons retrouvent exactement le lieu où ils doivent se rendre au Mexique vu qu'aucun n'y est né. Sur le site des affiches suggéraient que les papillons morts sur place l’année d’avant joueraient un rôle (d'où l'interdiction de ramasser même une aile...) mais je n’ai rien trouvé sur internet qui étaye cette affirmation.
Parce que nous ce qu'on a principalement vu c'est ça...
Quand un rayon de soleil fait son apparition il y a bien un ou deux courageux qui viennent faire leur intéressant et se laisser photographier...
...mais dans l'ensemble c'est quand même assez décevant. A tel point que nous pensons retenter notre chance, beaucoup plus tard dans la saison l'hiver prochain, si nous sommes encore dans le coin (enfin façon de parler, c'est quand même à plus de 550 km de chez nous!).
Parce que, malgré tout, c'est une ballade sympa: le premier sanctuaire "el Rosario", le plus grand, permet de se taper une petite grimpette de 2 km à plus de 3000 mètres d'altitudes. L'accès (payant) y est très réglementé et ne se fait qu'avec un guide. Le notre était une petite mémé indienne qui nous a laissés sur place dans la montée! Ensuite sur le lieu même on ne peut pas approcher des arbres où sont refugiés les papillons et, théoriquement, on ne peut pas s'y attarder plus d'une demi-heure.
Le deuxième site: le « santuario Sierra Chincua » est plus petit mais je crois encore plus en altitude. L'accès peut se faire à cheval mais également avec guide.
vendredi 18 janvier 2008
mercredi 16 janvier 2008
..."coolitude"!
C'est vraiment trop dure la vie d'une préado. Je ne m'en souvenais pas mais franchement je me demande comment j'ai fait (et mes parents...) pour survivre.
Vous ne vous en rendez sûrement plus compte (ou alors pas encore...) mais il faut être cooooooool.
Personne ne sait exactement ce qu'est la "coolitude". C'est une notion mal définie et pour le moins fluctuante. Mais selon C. elle comporte 4 degrés: les "super-cools", les "cools", les normaux (ou "pas-cools") et les "super-pas-cools" (encore appelés ici "rechas" j'imagine de "rechazar": repousser, rejeter...).
- Les "super-cools" c'est bien simple ce sont ceux dont les parents, pour une raison ou pour une autre, les laissent faire absolument tout ce qui leur plait. Ce sont dans leur grande majorité des garçons . En général (mais C. connait au moins une exception) ce sont des cancres.
-Les "cools" ont une certaine aura sans cependant bénéficier des libertés accordées aux "super-cools".
-Les "pas-cools" sont ceux qui voudraient bien mais n'y arrivent pas. Ils sont les plus nombreux. Le troupeau quoi ;-)
-Les "rechas": pas la peine de s'y attarder, leur cas est désespéré...Ils sont mal fringués, sortent peu etc.
Ma fille, après enquêtes auprès de ses copains (et même auprès de ses ennemies qui sont, sur ce sujet, de bien meilleures conseillères) fait partie, à son grand dam, des "pas-cool". Elle évite les "rechas", c'est déjà ça. Mais elle aimerait bien (on la comprend) passer dans les "cools". Elle est lucide elle sait que le groupe des "super-cools" est hors d'atteinte...rien que par le fait que je ne la laisserai jamais chatter jusqu'à 11 heures du soir!
Mais il ne faut pas croire qu'on change de statut comme ça du jour au lendemain sauf cas exceptionnel (T. est ainsi passé, après la mort de sa mère, de "pas-cool" à "super-cool" en moins d'une semaine mais bon, si on peut on va éviter....). Déjà il faut bien choisir ses copains. La meilleure amie de C. étant "pas-cool" aussi (mais d'après C. c'est volontaire, elle refuse d'être cool, ce que ma fille ne comprend pas) ça ne l'aide pas. Heureusement pour C., elle est aussi très copine avec une "super-cool" ce qui, sans doute, lui a évité l'infâme R de "recha"...Curieusement elle pense que son statut de "francesita" n'a pas beaucoup d'influence alors que pour son frère il fait tout. Ah oui parce que le grand malheur de C. est que son frère lui est coooooool, voire même "super-coooool" auprès de ces dames. Mais bon comme elle dit la "coolitude" en segundo ça n'a rien à voir. Et comme en plus la "coolitude" de son frangin ne lui rejaillit pas dessus....
Je sens que vous allez me poser la question, comme je lui ai demandé: "A quoi ça sert d'être cool?"
Si j'ai bien compris, mais je suis sûre que ce n'est pas le cas, à pas grand chose!
A être invitée à des fiestas cools (elle est allée à la plus cool des fiestas de l'année!), à aller au cinéma avec des gens "cools" (d'accord la dernière fois c'était avec des "rechas" mais finalement ça ne change rien à la qualité du film...) et surtout à être au courant de toutes les rumeurs et de tous les ragots.... Rigoureusement inutile donc totalement indispensable, of course.Vous me direz que c'est normal que je ne comprenne rien parce que moi j'étais "super-pas-cool" à son âge (mais je me suis coolisée avec le temps ! )
Pour l'instant sa "non-coolitude" la perturbe un peu mais sans plus. Elle m'a dit qu'elle allait tenter d'améliorer ça Déjà elle a dépensé tout son argent de poche en fringues cools et a réussi à obtenir un téléphone portable pour Noel...Si avec ça elle ne change pas d'échelon d'ici la fin de l’année! ;-)
Et puis il y a toujours la solution extrême: dégotter un boy-friend "super-cool". Mais quelque chose me dit que là, c'est son père qui ne va plus l'être, cool...
PS: Je précise que ce billet a reçu l'imprimatur de ma fille. C'est pas cool, ça?
samedi 12 janvier 2008
...camarade bourgeoise.
Il n'y a pas que les enfants qui ont des uniformes dans les écoles privées au Mexique: les mères aussi!
Ces mères sont en général relativement minces. Normal, elles ne travaillent pas (ou alors ont une boutique de fringues ou de bijoux) et font du sport tous les matins (tennis, golf, aérobic ou équitation) pendant que les "muchachas" s'occupent des tâches matérielles. Elles sont toujours très élégantes avec vêtements de marques, bottes ou sandales à talons hauts et bijoux de prix, super-bien peignées (elles se font un brushing tous les jours), très (parfois trop) maquillées. Elles ont presque toutes des faux-ongles démesurés et ornés de brillants. Et elles ne quittent jamais leurs lunettes de soleil Pra*da, Cha*nel, Dolce et Gabban*a, D*ior etc. (des lunettes géantes avec la marque la plus visible possible). Elles conduisent des petits SUV qui ne sortent jamais des sentiers battus ou des gros vans.
Il est certain qu'après presque 5 ans passés dans cet environnement (et encore l’école de mes enfants est bien moins pire sur ce point que les écoles catho), j'ai moi aussi (à l'insu de mon plein gré????) adopté un peu l'uniforme...sauf que je n'ai pas de faux-ongles (incompatibles avec le TKD) et que mes lunettes de soleil sont plutôt du genre sport...
Et les jours où je me sens une âme de rebelle, je prends mon sac baba-cool style retour des Indes et surtout je me fais des couettes! Cassage de look assuré.
Le problème c'est que je suis sûre que, derrière mon dos, elles me comparent, comme le fait ma fille qui ne supporte pas mes couettes, à la Chilindrina...
jeudi 10 janvier 2008
...substance contrôlée.
Je tousse. Je n'ai pas de fièvre, pas de rhume mais je tousse. Surtout la nuit et donc ça m'empêche de dormir. Comme ça fait déjà plusieurs nuits que je dors très mal (Dock, lui, a pris ses cliques et ses claques et est sagement parti dans la chambre d'amis...) l'humeur et l'état général commencent à s'en ressentir. Donc hier je suis allée chez le médecin et lui ai expliqué mon problème. Apres m'avoir examinée et constaté qu'effectivement je ne nécessitais pas d'antibiotiques il m'a prescrit des pastilles fortement dosées en codéine. Il m'a bien précisé qu'elles seraient sans doute assez difficiles à trouver et qu'il s'agissait d'une substance contrôlée.
Je suis donc partie à la recherche de ces fameuses pastilles. Chou blanc à la première pharmacie, la plus proche du cabinet médical. Je me dirige donc dans une grande pharmacie faisant partie d'une chaine nationale et là, bingo, ils en ont. On me demande une pièce d'identité et après quelques minutes la vendeuse revient et me dit que le pharmacien ne peut pas me délivrer ces médicaments parce qu'il y a une différence entre le nom sur l'ordonnance et celui sur mon permis de conduire... Je n'avais pas remarqué mais dans mon nom de famille le médecin a remplacé un "e" par un "a". Rien à faire...sinon retourner chez le médecin pour obtenir une autre ordonnance...
Je retourne donc au cabinet médical et explique mon problème à la standardiste. Elle part avec l'ordonnance et mon permis de conduire et reviens quelques minutes plus tard avec une nouvelle ordonnance, cette fois ci avec mon nom complet comme sur le permis et...la même faute! La standardiste s'en aperçoit et m'explique que le médecin étant en consultation elle ne peut décemment pas retourner lui demander une troisième ordonnance. Elle s'empare donc d'un stylo et, à l'aide d'un gros pâté, tente de transformer ce foutu "a" en "e". Le résultat est, à mes yeux, moins que satisfaisant et je lui fais remarquer. Elle me dit que je n'ai qu'à aller à la pharmacie la plus proche où ils sont assez "coulants". Je lui réponds que j'y suis déjà allée et qu'ils n'ont pas ce que je cherche...
Coup de chance, à ce moment là, le médecin sort de son cabinet pour aller chercher je ne sais quoi dans un placard et la réceptionniste en profite pour lui expliquer le problème. Il accepte de me refaire une ordonnance quand il aura terminé avec son patient et me précise que j'ai un nom qui crée des difficultés (c'est sûr qu'il a quand même 5 lettres...).
.
J'attends un bon 1/4 d'heure et, enfin munie de mon précieux sésame, retourne à la pharmacie. Où mon ordonnance est épluchée sous toutes les coutures (je suis certaine que le gribouillon de la standardiste ne serait jamais passé), ma pièce d'identité photocopiée, mon ordonnance originale conservée en échange d'une copie quasi illisible sur papier bible. J'ai du encore patienter 10 minutes que le pharmacien aille chercher, j'imagine dans un coffre-fort au 3ème sous-sol, la boite de pastilles. Je m'attendais à une addition astronomique, vous pensez, un produit aussi difficile à obtenir...Le total est de 35 pesos (3$ 20)...c'est-à-dire presque 3 fois moins que l'antitussif en vente libre que le médecin m'avait aussi recommandé!
C'était la première fois que je me lançais dans l'aventure de l'obtention d'un médicament dont l'usage peut être détourné... Je me demande si en France ou aux Etats-Unis c'est aussi contrôlé ou si j'ai juste été victime de la pesante bureaucratie mexicaine.
lundi 7 janvier 2008
...défi.
Pari gagné (et ce malgré une très petite forme physique).
Non mais!
samedi 5 janvier 2008
...numéro un!
Dans un pays avec peu de champions internationaux, en particulier dans les sports médiatiques (le TKD ou le cyclisme sur piste ça ne compte pas...), on n'a pas fini de la voir et de l'entendre la Lorena... Bien sûr dans les publicités pour tous les produits de luxe associés à l'image haut de gamme du golf (Rol*ex, Au*di, etc.)
Mais aussi dans des spots "institutionnels" comme celui pour l'agriculture mexicaine (en jouant sur les mots "campo" de golf et "campo" de champs) qui est sorti il y a peu:
“Conozco cientos de campos en el mundo…muchos de ellos me han dado grandes satisfacciones…, pero del campo que más me siento orgullosa…es el campo mexicano: un campo ganador”.
Apparemment cette idée n'a pas l'air de plaire à tout le monde...