2005 est l'année du centenaire de la mort de Jules Verne (1828-1905). Et saviez-vous que l'une de ses toutes premières nouvelles, publiée en 1851 dans la revue "Le musée des familles" (soit près de 12 ans avant "5 semaines en ballon") se situe au Mexique? Cette nouvelle a deux titres: le titre original était "Les premiers navires de la marine mexicaine" puis elle a été reprise sous le titre de "Un drame au Mexique".
Je ne saurais que vous encourager à aller la lire là. Le style est savoureux!
"L'aspirant Pablo était une de ces natures d'élite, franches et courageuses, auxquelles la générosité inspire de grandes choses."
Des portraits de personnages comme ça, on n'en fait plus!
Et toutes les descriptions de lieux, de végétation etc ont été faites à partir de cartes et autres documents car Jules Verne n'avait jamais mis les pieds au Mexique!
"Les deux voyageurs étaient parvenus à une petite éminence, largement ombragée de palmiers à éventail, de nopals et de sauges mexicaines. A leurs pieds s'étalait une vaste plaine cultivée, et toute la luxuriante végétation des terres chaudes s'offrait à leurs yeux. Sur la gauche, une forêt d'acajous coupait le paysage. D'élégants poivriers balançaient leurs branches flexibles aux souffles brûlants de l'océan Pacifique. Des champs de cannes à sucre hérissaient la campagne. De magnifiques récoltes de coton agitaient sans bruit leurs panaches de soie grise. Çà et là poussaient le convolvulus ou jalap médicinal, et le piment coloré, avec les indigotiers, les cacaotiers, les bois de campêche et de gaïac. Tous les produits variés de la flore tropicale, dahlias, mentzelias, hélicantus, irisaient de leurs couleurs ce merveilleux terrain, qui est le plus fertile de l'Intendance mexicaine."
Je ne sais pas si, par la suite, il s'est rendu au Mexique. Mais récemment un objet lui ayant appartenu n'est pas revenu de sa visite dans ce pays...
Sécurité: la longue-vue de Jules Verne perdue de vue.
Lors de l'exposition « Les voyages extraordinaires », qui s'est déroulée à la bibliothèque de la Ciudadela pour célébrer le centenaire de la mort de Jules Verne, une longue-vue ayant appartenu à l'écrivain a été dérobée. L'objet, de 22 centimètres, fait de bois et de bronze et datant du XIX ème siècle, était estimé à 6.000 euros. Il aurait été subtilisé le 29 octobre dernier à la faveur d'une coupure d'électricité. La longue-vue, 164 autres pièces, avait été prêtée au Mexique par la bibliothèque française d'Amiens, où des nombreux objets et documents se rapportant à Jules Verne sont conservés. Sa directrice Jacqueline Ayrault estime qu'il s'agissait d'un « objet irremplaçable » qui a certainement été volé « sur commande ». D'après le quotidien Reforma (9/03/05), le directeur de la bibliothèque de Mexico, Eduardo Elizalde, a qualifié la perte de la longue-vue d'« incident mineur ». (LPJ – 10 mars 2005)
source: lepetitjournal.com
mardi 29 mars 2005
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5 commentaires:
les choses sont parfois vues par le petit bout de la lorgnette, mais bon pour cette fois!
Alf
Tres fin Alf. :)
Je pense a la pauvre directrice Jacqueline Ayrault a qui on a dit que sa 'lorgnette' etait sans importance (6000 euros, ca fait quand meme pas mal pour un bout de bois avec du verre). La police devrait regarder du cote du conservateur mexicain, je suis sur que la valeur de l'objet ( a peu pres 60 000 pesos si je ne me trompe) represente, helas, une grosse partie de son salaire annuel.
T.
Ca m'étonnerait quand même pas mal que la police, dans cette affaire, regarde du bon coté... C'est facile de ne pas trouver quand on ne veut pas!
Dans un article date d'il y a deux semaines environ, Le Figaro presente l'objet vole comme etant un ecritoire...
Alors, longue-vue ou ecritoire ?? Quoi qu'il en soit un tel objet n'a pas de prix et est irremplacable.
Ce fait divers, est-ce un debut de trame pour un [mauvais] remake de "Un drame au Mexique"?
Mon passage prefere "Un Drame au Mexique":
"La nuit était tout à fait venue. Les voyageurs pressèrent le pas. Ils traversèrent sans s'arrêter les petits villages de Contepec et d'Iguala, et ils arrivèrent à la ville de Tasco.
José avait dit vrai. C'était une grande cité auprès des minces bourgades qu'ils avaient laissées en arrière. Une sorte d'auberge s'ouvrait sur la plus large rue. Après avoir remis leurs chevaux à un valet d'écurie, ils entrèrent dans la salle principale, où se dressait une longue et étroite table toute servie.
Les Espagnols y prirent place, l'un vis-à-vis de l'autre, et entamèrent un repas qui eût été succulent pour des palais indigènes, mais que la faim seule pouvait rendre supportable à des palais européens. C'étaient des débris de poulets nageant dans une sauce au piment vert, des portions de riz accommodé de piment rouge et de safran, de vieilles volailles farcies d'olives, de raisins secs, d'arachides et d'oignons, des courges sucrées, des carbanzos et des pourpiers, le tout accompagné de "tortillas", sorte de galettes de mais cuites sur une plaque de fer. Puis on servit à boire, après le repas.
Quoi qu'il en soit, à défaut du goût, la faim fut satisfaite, et la fatigue ne tarda pas à endormir Martinez et José jusqu'à une heure avancée du jour."
C'est vrai! Il y de quoi en avoir l'appétit coupé ;-)
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