vendredi 29 décembre 2006

...Zacatecas.

Zacatecas- Clochers de la cathédrale 3

Zacatecas, capitale de l'Etat du même nom, est une très jolie ville coloniale située à une centaine de kilomètres au nord d'Aguascalientes. C'est l'une des premières villes que nous sommes allés visiter lors de notre arrivée au Mexique et depuis nous y sommes retournés plusieurs fois, notamment chaque fois que nous avons reçu des visiteurs d'Outre-Atlantique.
Comme nous ne savions pas trop quoi faire cette semaine, j'ai proposé d'aller à Zacatecas. "Encore!" se sont écrié en chœur Dock et les enfants...Oui encore! D'abord c'est, des villes coloniales que j'ai visitées, celle que je préfère (avec Patzcuaro). Je lui trouve beaucoup plus de charme que Guanajuato et j'aime vraiment beaucoup son coté provincial (pour ne pas dire trou!) qui n'existe pas à Querétaro. Et puis j'ai ajouté que c'était pour le blog! Argument massue s'il en est...
Bref, je vous ai concocté
un petit album photo (pas du tout exhaustif et totalement subjectif!).

J'ai même utilisé des photos prises par Dock lors de nos précédentes visites avec un appareil argentique. Le scanner étant ce qu'il est (c'est-à-dire nul...) la qualité de ces photos n'est pas terrible, même en totoshoppant un max mais elles m'ont semblées intéressantes.
En tout cas, cette fois-ci, nous avions un temps idéal: un ciel uniformément bleu et une lumière magnifique.
La ville étant à plus de 2200 mètres d'altitude, il faisait un peu frisquet dans la matinée, mais ensuite déambuler dans les rues et les ruelles nous a donné chaud!

Bonne visite!

jeudi 21 décembre 2006

...la petite maison...

...sur la commode!

palais de Dame Tartine

Ou comment occuper ses Schtroumpfs pendant deux bonnes heures sans une seule bagarre (c'est sans doute ce qu'on appelle la trève des confiseurs!)


Et je vous souhaite à tous un très



JOYEUX NOËL



mardi 19 décembre 2006

...faire laver sa voiture.

Ici, pour avoir une voiture propre il y a trois solutions: le faire soi-même, se garer dans un parking et pour une trentaine de pesos (un peu moins de 3$) le faire faire, à la main avec éponges et seau par un des "gardiens" du parking ou bien aller dans un "lavotomatic". Je suis bien trop fainéante pour la première solution, la deuxième je l'utilise parfois quand la voiture n'est pas trop sale. Quant à la troisième je la réserve pour les cas extrêmes comme par exemple au retour d'une expédition à la Sierra Fria. Mais j'ai horreur de ça: il faut rester dans son automobile pendant le passage sous les rouleaux et ça m'angoisse terriblement.

La dernière fois, pour conjurer ce stress, j'ai pris des photos...


lavotomatic

lavotomatic-1

lavotomatic-2

lavotomatic-3

Heureusement ça ne dure pas très longtemps...

Ensuite, comme nous sommes dans un pays où la main-d’œuvre ne revient pas cher...la voiture est prise en charge par deux ou trois employés qui la sèchent à la main, nettoient l'intérieur, passent je ne sais quel produit sur les pneus et vous la rendent environ 1/4h plus tard brillante comme un sou neuf!

Coût total de l'opération pour ma "camioneta": 90 Pesos plus une dizaine de Pesos de pourboire (et ça en prenant l'option "nettoyage de luxe"). Ca ne vaut vraiment pas la peine de se mouiller les mains...

jeudi 14 décembre 2006

...crèche.

Attention: billet kitchissime....

Quand j'étais petite nous faisions toujours une crèche pour Noël. Plus par tradition que par convictions religieuses. Cette crèche prenait place dans un immense plat à couscous en bois...Au fil des années les santons se sont cassés, Melchior (à moins que ça ne soit l'un des deux autres) a perdu la tête, le chameau a disparu...mais nous continuions quand même la tradition.

Et puis quand j'ai quitté le domicile de mes parents, je n'ai plus fait de crèche. Je les trouvais toutes hideuses, sauf les crèches provencales qui sont hors de prix...
Jusqu'à il y a deux ans. En allant trainer sur le marché de Noël d'Aguascalientes, je suis tombée en admiration devant les crèches locales. Et j'ai craqué...J'ai acheté une crèche miniature. Enfin le strict minimum: l'étable, Marie, Joseph, le Petit Jésus, l'âne et le bœuf, l'Ange (Gabriel?), un berger, un mouton, les Rois Mages, un chameau et un figuier de barbarie pour la couleur locale. En terre cuite, (mal) peints à la main et totalement kitsch. Ca a beaucoup plu aux enfants.


rois mages

Cette année, en déballant ma crèche, je me suis aperçue que nous avions perdu le Petit Jésus dans le déménagement...
Je suis donc retournée au marché de Noël pour en racheter un, parce qu'un crèche sans le Petit Jésus, ce n'est plus une crèche!
Seulement j'ai commis l'erreur ;-) d'emmener les enfants...Nous sommes donc revenus, munis non seulement du "Niño Dios", mais aussi d'une étoile, du Diable, d'un puits, d'un serpent (mon préféré, on dirait un alebrije),
d'un moine, d'une vendeuse de tacos et de deux magueys...

petit jesus

diable de la crèche santons
Et heureusement que ma version est miniature, parce que si au départ j'avais choisi la taille supérieure, nous aurions pu du aussi avoir un dindon, une grenouille, une porteuse d'eau, un pêcheur etc., etc.

Bref, selon C., nous avons maintenant une crèche qui commence à être digne de ce nom...


creche

mardi 12 décembre 2006

...clown affamé.

Je n'aime pas tellement les clowns, je les trouve déprimants.
Mais celui-là, en train de faire une "pause-mole", il m'a attiré l'oeil...


clown

lundi 11 décembre 2006

...Vanille-Kipferl.

Cette recette m'a été donnée par mon amie allemande qui en fait chaque Noël des centaines. E' les appelle les "gâteaux-lunes de J2" et est capable de les manger également par centaines...

Ingrédients pour environ 60 biscuits:

250 g de farine
1 cuiller à café de levure chimique
125 g de sucre
1 sachet de sucre vanillé
3 jaunes d'œufs
125 g de poudre d'amandes
200 g de beurre froid

Préchauffer le four à 180ºC (355ºF).
Tamiser la farine avec la levure et former un volcan sur le plan de travail. Disposer le sucre, le sucre vanillé, la poudre d'amandes et le beurre tout autour du volcan, sur les flancs. Ajouter les jaunes d'œufs au centre.
Mélanger le tout à la main et pétrir jusqu'à obtenir une pâte homogène.
Avec la pâte former des boudins de 3 cm de diamètre. Les découper en rondelles d'environ 1cm et demi et les rouler entre vos paumes (non, pas sous les aisselles!) en petites saucisses. Former des petits croissants et les mettre sur des plaques beurrées et farinées (ou "silpadées") en les espaçant suffisement.

Enfourner et laisser cuire jusqu'à ce que les biscuits soient légèrement dorés.
Pendant la cuisson mélanger 50 g de sucre glace avec un sachet de sucre vanillé. Lorsque les biscuits sont tout juste sortis du four les saupoudrer avec ce mélange à l'aide d'une petite passoire. Cette opération doit avoir lieu pendant qu'ils sont encore très chauds. Les transférer délicatement sur une grille et les laisser refroidir.

Kipferl


Ces biscuits, toujours selon J2, se conservent très bien jusqu'à une semaine ou plus dans une boite métallique. Je ne peux pas confirmer cette information, je n'ai jamais réussi à les "conserver" plus de 24h...

vendredi 8 décembre 2006

...pas dans l'ambiance!

Dans un peu plus de deux semaines, c'est Noël et le moins qu'on puisse dire c'est que cette année je ne suis pas du tout prête...Même pas psychologiquement. Pas motivée du tout.
Les cadeaux ne sont pas achetés, la maison n'est pas décorée et E' n'a pas encore écrit au Père Noël.
Je consulte bien mes magazines de cuisine "spécial fêtes" à la recherche d'une recette réalisable avec le peu d'ingrédients "festifs" qu'on peut trouver ici mais le coeur n'y est pas...

Il faut dire qu'ici, ça ne fait pas vraiment Noël. Même si les voisins ont déjà sorti leurs décorations depuis plus de deux semaines...

chez les voisins!
Je trouve cet ours polaire particulièrement absurde...

Je crois bien que cette période est la seule pendant laquelle je n'aime pas trop vivre au Mexique. Ce n'est pas qu'il n'y ait pas des traditions sympas...


Mais, je ne sais pas, c'est vraiment trop différent de ce que pour moi est Noël. Et puis la famille me manque.
Pourtant ce n'est pas le premier (et probablement pas le dernier) Noël que nous passons seuls à l'étranger. Mais même au Maroc ça ressemblait plus à un "Noël français" (ou européen) .

Bref un coup de mou...
Allez, il faut que je me secoue. Déjà ce week-end j'achète un sapin et je décore la maison. Et puis, si j'ai du courage, je ferai des truffes et peut-être même des "Vanillekipferl" en souvenirs de la fabuleuse ambiance qui règne en Allemagne à cette époque de l'année. Et si vous êtes sages, très sages, vous pourrez même avoir la recette. Peut-être.

mercredi 6 décembre 2006

...question du mercredi matin!

J'aimerais bien qu'on m'explique pourquoi en espagnol, l'adjectif correspondant à Aguascalientes est "hidrocalido". Pourquoi ce glissement d'une racine latine à une racine grecque? Ca sonne mal "aguacalido"?

Et en français alors, c'est "aguascalientais" ou "hi (y?)drocalidais"?
C'est quand même bizarre parce que les habitants d'Aix-les-Bains sont des Aixois, ceux d'Aix en Provence des Aquisextains et ceux d'Aigues-Mortes des Aiguemortais...On garde la même étymologie

Je n'ai pas trouvé de réponse sur internet, mais si vous avez des idées...

En revanche j'ai trouvé ça
et j'avoue que ça m'a bien fait rire...Et promis, ce n'est pas moi qui ai posé la question!

lundi 4 décembre 2006

...cocina economica.

Je viens de réaliser que je ne vous avais jamais parlé des cocinas economicas, alors que j'avais prévu de faire un billet sur ces merveilles mexicaines depuis mai 2005! Il est plus que temps de rattraper ce retard...

cocina

Les cocinas economicas sont au Mexique totalement indispensables aux femmes pressées qui n'ont pas le temps de cuisiner, aux hommes célibataires qui ne vivent plus chez leur mère (bon ça c'est plutôt rare par ici, mais ça doit quand même exister) et qui sont incapables de se faire cuire un œuf, aux empotés de la casserole, aux feignants de tous sexes.
Il s'agit de petites boutiques, en général situées dans des lieux stratégiques (à coté des écoles, par exemple...) et qui proposent des plats à emporter cuisinés sur place. On peut choisir à la carte ou prendre le menu du jour. Il y a toujours une ou deux sortes de soupes de légumes et de potages aux pâtes, deux ou trois viandes en sauce (poisson le vendredi, évidemment), pâtes, riz (rojo ou blanco), haricots, légumes à la vapeur, "aguas de sabor" et desserts sous forme le plus souvent de riz au lait ou de gélatines. Il y a également les plats spéciaux, un peu plus chers, comme les "chiles rellenos" (piments poblanos farcis au fromage puis frits), escalopes milanaises de bœuf ou de poulet...
Un menu complet (soupe, viande en sauce, pâtes ou riz ou légumes) coute environ 35 pesos (3$) par personne. C'est frais, les plats changent chaque jour et surtout c'est pratique.

La taille de ces cocinas economicas est très variable: ça peut aller de la minuscule boutique tenue par une seule personne qui prépare dans sa cuisine et vend dans son garage à la petite entreprise qui fait aussi restaurant avec jusqu'à 5 personnes en cuisine, 3 en salle, 3 personnes au comptoir "à emporter" et une caissière. C'est un business totalement féminin. Et qui marche: toutes les cocinas economicas que je connais sont ouvertes depuis au moins 4 ans et ont toujours les mêmes propriétaires et employées.

J'avoue sans honte aucune qu'il m'arrive d'aller acheter le repas du soir à la cocina economica quand je suis atteinte d'une crise de flemme aiguë ou quand je sais que je n'aurai pas le temps de cuisiner. Ou encore quand nous avons envie de manger des "chiles rellenos".
Elles me sauvent la mise également quand à la sortie de l'école les enfants insistent pour inviter un de leurs copains: nous ne mangeons pas vraiment à l'heure de la "comida", notre repas principal est le soir. Mais les amis, eux, si, ils s'attendent à un vrai repas!
Hop, une virée à la cocina economica du coin et les copains ne repartiront pas le ventre vide...

Je suis parfaitement consciente que la qualité des ingrédients est à la hauteur du prix, c'est pourquoi j'use des cocinas economicas mais je n'en abuse pas. Cependant je me suis aperçue, lorsque nous étions au Texas, que ça me manquait. Malgré l'abondance de l'offre en produits tout prêts, rien ne remplaçait "el menu del dia"!

mercredi 29 novembre 2006

...l'âge de raison!

Ouais, enfin en théorie au moins!

¡Feliz Cumpleñanos! mon Poup', you're the star of the day ;-)


e'18mois

mardi 28 novembre 2006

...nette amélioration!

C'est toujours autant le bazar à l'agropecuario pour trouver une place et surtout pour en repartir, mais au moins maintenant il y a de la musique pour faire patienter...

musiciens


J'aime particulièrement la couleur de la contrebasse!

lundi 27 novembre 2006

...soupe orange.

soupe orange
(là, j'ai eu la main un peu lourde sur la crème...)

Et sans l'ombre d'une rondelle de carottes! C'est le fruit d'une de mes expérimentations "potagesques". Enfin une de celles dont le résultat m'a semblé satisfaisant, parce que comme je suis très gentille (si, si!), je vous fais grâce des autres...


Ingrédients:

1 kilo de patates douces
1 poivrons jaune
1 oignon moyen
1 gousse d'ail hachée
1 branche de persil
1/2 cuiller à café de cumin en poudre
huile d'olive
sel, poivre

Eplucher les patates douces, les couper en gros cubes. Oter les graines du poivron et le détailler en lamelles. Couper l'oignon en 8.
Dans une cocotte-minute faire chauffer un peu d'huile d'olive, y faire blondir l'oignon, l'ail et les lamelles de poivrons. Ajouter les patates douces, saupoudrer de cumin, mélanger et laisser revenir une minute. Verser un litre et demi d'eau, ajouter la branche de persil, saler et poivrer. Fermer la cocotte-minute en quand elle commence à se manifester par son chuchotement caractéristique compter un1/4 d'heure de cuisson.
Mouliner (moi j'utilise un mixeur-plongeur, mais toutes les autres méthodes sont également valables). Servir bien chaud avec un peu de crème fraiche et , si vous aimez ça, des copeaux de parmesan.

jeudi 23 novembre 2006

...chambre froide.

Ce matin:

temp.int

Oui, il s'agit bien de la température dans notre chambre à coucher, qui est, avec notre salle de bain, la pièce la plus froide de la maison. Parce qu'à l'extérieur ça donnait ça:

temp.ext

Ma "WeatherPixie" affiche des températures encore plus sibériennes, mais c'est parce que c'est le relevé à l'aéroport, au milieu des champs de cactus!

displayimg.php

Autant dire qu'à 7 h (la température intérieure était la même), j'ai eu énormément de mal à m'extraire de sous la couette...On plaisante chaque matin, pour se donner du courage, en demandant à la cantonade, qui a ENCORE oublié d'allumer le chauffage...Ah, ah, la bonne blague...

C'est vrai que cette fois-ci, contrairement à lors de notre premier séjour à Aguascalientes, nous savions à quoi nous attendre. Mais "normalement" ce sont des températures de mi-janvier, pas de fin novembre! J'espère qu'il ne s'agit que d'une vague de froid temporaire, pas d'une tendance de fond. Parce que sinon, je vais vraiment trouver le temps long jusqu'à mi-février. Très long...

mardi 21 novembre 2006

...vomi, asticots et crotte de nez.

Ce week-end, nous sommes retournés camper dans la Sierra Fria. Cette fois, nous avons emmené J., le meilleur ami d'E'. Tout s'est bien passé, il a fait un peu frisquet pendant la nuit et au petit matin (moins de 0º C...) mais rien d'insurmontable quand on est bien équipés.

Le trajet est toujours aussi beau mais maintenant la boue a été remplacée par des ornières assez impressionnantes. Donc non seulement ça tourne mais en plus ça cahote, ça bringuebale, ça tressaute. Et ça bouge tellement que, au retour, nous n'étions pas partis depuis 10 minutes que J. s'est plaint d'avoir mal au cœur. Je me suis retournée et vue sa couleur (blanc sale tirant sur le vert pâle), me suis empressée de lui donner un des sacs à vomi que je pique aux compagnies aériennes. Déjà (et c'est là un conseil que je donne aux parents d'enfants vomissant en voiture) ça impressionne et ça intrigue. Le temps de répondre à quelques questions ou remarques genre " c'est vraiment comme dans les avions?" ou "c'est quelle compagnie?" ou encore "c'est vraiment fait pour vomir dedans?", voire pour les habitués (les miens...) "ah non passe-moi le sac Americ*anAir*line, je ne veux pas le sac AirFr*ance" vous avez gagné, s'il n'y a pas urgence, 5 bonnes minutes qui vous permettent de trouver un endroit pour stationner...Et si vraiment urgence il y a, le sac retrouve alors sa vocation première.

J. ne se décidant pas à passer à l'acte, ni dans son sac, ni lors des nombreux arrêts pour ouvrir et refermer les barrières qui jalonnent cette piste, je me suis dit que le mieux était de l'occuper pour qu'il oublie ses nausées. Et quoi de mieux pour occuper les enfants en voiture que de chanter? Seulement là, notre répertoire, par ailleurs fort limité, de chansons traditionnelles françaises ne nous était d'aucune utilité. Il fallait des chansons connues de tous. Nous en avons finalement trouvé deux, des chefs-d’œuvre de la culture enfantine d'Amérique Latine comme vous allez le voir!

Nous avons donc commencé par:

Nadie me quiere, todos me odian,
mejor me como un gusanito.
Le corto la cabeza, le saco lo de adentro,
y mmmchchch que rico gusanito...

Nadie me quiere, todos me odian,
mejor me como un gusanito.
Le corto la cabeza, le saco lo de adentro,
y mmmchchch que rico gusanito...


Dj Chombo - "El Paso Del Gusanito"


Je vous donne une traduction rapide, pour que vous saisissiez pleinement la puissance du texte:

Personne ne m'aime, tout le monde me déteste,
j'ferais mieux de manger un asticot.
Je lui coupe la tête, je sors ce qu'il y a dedans,
humm quel asticot délicieux...


Vous pouvez trouver l'intégralité des paroles ici et même écouter un court extrait de la chanson .

Mais bon, les asticots, au bout d'un moment, les enfants en ont eu assez, surtout qu'ils ne connaissaient que le refrain et qu'en plus c'est une chanson pour danser. Et danser à trois, attachés sur la banquette arrière d'une voiture avec la chienne dans les pieds...Hem...

J'ai donc alors sorti mon jocker:

Tengo un moco,
lo saco poco a poco,
lo redondeo,
lo miro con deseo,
me lo como,
y como sabe a coco,
volvemos a empezar...

(ad nauseam et c'est le cas de le dire!)

J'ai une crotte de nez,
je la sors petit à petit,
j'en fais une boulette,
je la regarde avec envie,
je la mange,
et comme elle a un goût de noix de coco,
on recommence...

Succès garanti...Et comme mes enfants et J. ont beaucoup d'imagination, ils ont décidé d'inventer une suite. Qui rime.

Je vous donne donc en exclusivité mondiale le fruit de 10 minutes d'intense réflexion et de chamailleries:

Soy un loco,
presumo con mi moco,
Recien sacado,
y que sabe a coco...

(Je suis cinglé,
je crâne avec ma crotte de nez,
tout juste extirpée,
et qui a un goût de noix de coco...)


Cet épisode créatif nous a laissé le temps de quitter la piste et de rejoindre une route, qui si elle tournait toujours, était au moins à peu près plane ("topes" exceptés). J. avait repris couleur humaine et je nous pensais donc tirés d'affaire.
Comme quoi, il ne faut jamais vendre la peau de l'ours... D'un coup on a entendu un gargouilli immonde et une odeur répugnante, qui n'avait vraiment rien à voir avec la noix de coco, a envahi l'habitacle. Heureusement il avait bien visé et vomi très proprement dans son sac. Pas même une petite projection! C'est la chienne qui a été déçue...

Nous, en revanche, nous n'avons pas été déçus par l'odeur...C'était tellement insupportable que j'ai du, sous peine de contagion "vomitoire" (ben quoi l'adjectif n'existe pas? La belle affaire ;-) ), me résoudre à balancer le sac par la fenêtre en pleine nature. Oui je sais c'est beurk, mais au moins c'était un sac en papier et ça fera peut-être le bonheur de quelques gusanitos...